Plastipak s'engage dans le recyclage chimique
Le groupe américain s’associe à l’italien Garbo, qui a développé le procédé ChemPET.
Grand groupe d’emballage plastique et de recyclage mécanique – il produit plus de 40 milliards d’unités par an et traite plus de 20 milliards de bouteilles –, l’américain Plastipak ne pouvait pas attendre davantage pour s’impliquer dans le recyclage chimique. C’est désormais chose faite : par le biais de sa filiale transalpine Plastipak Italia Preforme, il vient de conclure un accord avec l’italien Garbo pour « développer le recyclage chimique du polyéthylène téréphtalate (PET) et l’industrialiser pour les applications de préformes et de bouteilles », selon un communiqué commun.
Garbo a mis au point, en collaboration avec l’université de Bologne, le procédé ChemPET, qui est capable de traiter « presque tous les déchets à base de PET actuellement non récupérables » : barquettes thermoformées et feuilles multicouches, contenants opaques ou noirs, poussières et fines particules de PET, déchets de cerclage et non tissés, complexe polyester-coton... Par réaction chimique avec l’éthylène glycol, le polymère est transformé en bis-hydroxy-éthylène-téréphtalate (BHET), un produit intermédiaire qui, correctement purifié, peut être réutilisé pour la production de PET avec des propriétés similaires à celles de la résine vierge.
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Nouvelle usine
Pour Michael Plotzke, le directeur financier de Plastipak, « on n’en est évidemment qu’aux premières étapes. Le procédé est encore en cours de développement, mais il semble très prometteur. C’est la direction à suivre pour simplifier le recyclage. » Plastipak prévoit déjà de construire une nouvelle usine à moins d’une centaine de kilomètres de celle que le groupe exploite à Verbania, dans le nord de l’Italie, et où il produit du PET.
Basé à Plymouth, dans le Michigan, Plastipak est spécialisé dans les emballages rigides en plastique pour l’alimentaire, les boissons et les produits de grande consommation ainsi que dans le recyclage mécanique. Présent aux États-Unis, en Amérique du Sud et en Europe – il compte deux sites, à Bierne (Nord) et à Sainte-Marie-la-Blanche (Côte-d’Or), en France –, le groupe réalise un chiffre d’affaires de 2,7 milliards de dollars (2,4 milliards d’euros) et emploie 6000 personnes.