Plastic Omnium parvient à absorber la crise automobile
Comme Faurecia, Plastic Omnium a plutôt bien résisté au marasme du secteur en 2019, malgré un bénéfice net en contraction.
Après Faurecia, Plastic Omnium montre aussi sa capacité à résister à la morosité du marché automobile mondial. Plus petit que son concurrent, l’équipementier français est parvenu à afficher en 2019 un chiffre d’affaires en progression de 17,2% à 8,94 milliards d’euros, tandis que son résultat opérationnel a chuté à 511 millions d’euros, soit 6% du chiffre d’affaires, contre 8,4% au cours de l’année précédente.
Un recul lié aux difficultés enregistrées par Plastic Omnium lors de la montée en cadence de son usine nord-américaine de Greer, en Caroline du Sud. En octobre 2019, les problèmes rencontrés sur le site avaient conduit Plastic Omnium à réviser ses objectifs et annoncer une marge opérationnelle en contraction à 6% environ, en phase avec les résultats annuels présentés mercredi 19 février.
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En 2019, Plastic Omnium a également vu son bénéfice net se contracter fortement à 258 millions d'euros, contre 533 millions en 2018. Le phénomène est lié à l’intégration en 2018 de l’"impact positif de 255 millions d’euros dû à la revalorisation de la participation […] dans HBPO". Il s’agit d’un groupe spécialisé dans les modules bloc-avant de carrosserie, dans lequel Plastic Omnium détient une participation majoritaire depuis 2018. Une intégration qui a d’ailleurs contribué à la progression du chiffre d’affaires de Plastic Omnium en 2019. Malgré ses difficultés à Greer, Plastic Omnium a profité de son bon positionnement sur les SUV en Amérique du Nord. En pleine contraction du marché chinois, le groupe est également parvenu à augmenter ses parts de marché dans le pays.
Hydrogène et injection d’eau
Et ce grâce à un travail sur l’innovation. A l’image des autres équipementiers français Faurecia et Michelin, Plastic Omnium travaille notamment sur le potentiel de l’hydrogène dans l’automobile, grâce à son savoir-faire dans le domaine des réservoirs. Le groupe a ainsi obtenu une commande de 5 000 réservoirs à hydrogène visant à équiper une première flotte de bus produite par un constructeur allemand. De quoi permettre de fournir l’équivalent d’un millier de véhicules. Dans le même temps, Plastic Omnium a maintenu son plan d’économies en 2019. Il a visé à atteindre un montant total de 100 millions d’euros, "dont 50 millions d’économies sur les frais indirects de production et les frais de structure", est-il précisé dans un communiqué publié mercredi 19 février.
En 2020, Plastic Omnium prévoit à nouveau un recul de la production automobile mondiale. Sans prendre en compte les éventuelles conséquences de l’épidémie de coronavirus (Covid-19), l’équipementier se dit capable de réaliser une évolution supérieure de cinq points à la production mondiale, avec un résultat opérationnel en progression en valeur et un flux de trésorerie disponible supérieur à 200 millions d’euros. Des objectifs rendus possibles par une "intensification des programmes de réduction de coûts" et le bon niveau du carnet de commandes. Il y a quelques jours, l’équipementier a annoncé un premier contrat pour équiper un constructeur automobile premium européen en système d’injection d’eau, afin de réduire les émissions de CO2 des moteurs à essence pour répondre à l’évolution des normes.
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