Plan de survie annoncé par Ineos à Grangemouth
Plan qui serait à prendre ou à laisser, sans aucune autre alternative. Sans quoi, le site pourrait fermer ses portes à l'horizon 2017, voire plus tôt. Ineos propose un plan d'investissement de près de 350 millions de livres (418 M€) pour la construction d'un terminal et des infrastructures associés pour l'importation d'éthane à Grangemouth. Rien n'a été précisé concernant la possible fermeture d'un des deux vapocraqueurs ou la reconversion du plus grand, des pistes pourtant déjà évoquées. Ineos a précisé que ce plan s'accompagne, comme prévu (CPH n°646) de conditions sine qua non. Selon la BBC, Ineos demande des aides de 9 M£ de la part du gouvernement écossais, et des prêts garantis d'un total de 125 M£ au gouvernement britannique. Le reste de la somme sera entièrement financé par Ineos.
D'autre part, le site pétrochimique qui recense 700 salariés reverra ses effectifs à la baisse, sans aucun ordre de grandeur précisé pour le moment. Enfin, le plan est soumis aussi au résultat des discussions actuelles avec les partenaires sociaux, lesquelles portent sur la réduction des conditions salariales et de retraite pour alléger les coûts du site. Ce dernier coup de pression tombe à un très mauvais moment du dialogue entre la direction et les salariés. Pris dans un scandale politique local, l'un des salariés de Grangemouth fait actuellement l'objet d'une enquête de la part de la direction, rapportent les médias britanniques. Une situation qui provoque l'ire des syndicats. Lesquels ont voté pour une possible action industrielle dès le 7 octobre pour soutenir ce salarié. En 2008, le site de Grangemouth avait fait l'objet d'une grève totale de deux jours, qui a compté pour l'un des mouvements sociaux les plus chers du Royaume-Uni et totalement paralysé le site pendant des semaines.