Perturbateurs endocriniens: des pesticides ciblés par le gouvernement
Deux listes de produits pesticides actuellement sur le marché français et susceptibles de contenir des perturbateurs endocriniens ont été publiées, le 13 juillet, sur les sites Internet des ministères de la Transition écologique et de l'Agriculture. La première liste se concentre sur les biocides et regroupe environ 950 produits de protection du bois, insecticides, d'hygiène vétérinaire, ou encore d'algicides. La seconde dénombre près de 600 produits phytosanitaires (insecticides, fongicides, herbicides et répulsifs). Ces publications se font « conformément aux engagements » que le gouvernement avait pris le 4 juillet, à la suite du dévoilement des critères d'identification des perturbateurs endocriniens par la Commission européenne (CPH n°808).
L'ire de l'UIPP
VOS INDICES
source
631 +0.96
Janvier 2023
Phosphate diammonique (DAP)
$ USD/tonne
76.5 -14.72
Décembre 2022
Cours des matières premières importées - Pétrole brut Brent (Londres) en euros
€/baril
161.7 +1.83
Décembre 2022
Indice de prix de production de l'industrie française pour le marché français − CPF 20.30 − Peintures Industries
Base 100 en 2015
Ces publications n'ont pas manqué de faire réagir l'Union des industriels de la protection des plantes (UIPP) qui dénonce une incohérence entre les engagements présidentiels et la « communication précipitée de certains ministères ». « En publiant ces deux listes avant même que le texte qui définit les nouveaux critères perturbateurs endocriniens (PE) n'ait été voté par les États membres, le gouvernement ne respecte pas le processus de décision européen en cours sur les PE », selon les industriels qui soulignent que ces critères n'ont pas encore été validés ni par le Parlement ni par le Conseil de l'UE. Regrettant que le gouvernement semble vouloir aller plus loin en termes de réglementation que ce qui existe au sein de l'UE contrairement à ce qu'il avait promis, l'UIPP fustige de plus un manque de rigueur scientifique dans le dossier. « La liste sur laquelle semblent s'être basés les ministres est celle publiée par la Commission européenne lors de l'étude d'impact conduite en 2016. Les critères retenus dans ce travail ne sont plus les mêmes que ceux de la nouvelle définition. Il s'agissait, comme le soulignait alors la Commission, d'un travail préliminaire et superficiel qui n'a rien à voir avec les évaluations scientifiques nécessaires attendues par nos concitoyens », indique l'UIPP.