Pernod Ricard affiche des résultats "très glamours"
Le géant des spiritueux, confiant dans la croissance pour l’exercice à venir, met en avant ses investissements records dans son dispositif industriel.
"Ce sont des résultats très glamours", s’est félicité, le 30 août, le directeur général de Pernod Ricard, Pierre Pringuet. Au cours de l’exercice 2011/2012, clos le 30 juin, le groupe de vins et spiritueux a vu son chiffre d’affaires progresser de 8 %, à 8,215 milliards d'euros.
Son résultat opérationnel courant a augmenté de 9 % à 2,114 milliards d’euros et son résultat net de 10 %, à 1,201 milliard d’euros. "Nos objectifs ont été dépassés. C’est la croissance la plus élevée du groupe depuis la crise de 2008", a précisé le directeur général lors de la présentation des résultats, à Paris.
VOS INDICES
source
Pernod Ricard a notamment bénéficié d’une forte croissance de ses ventes dans les pays émergents (+17 %), grâce à son "top 14" de marques internationales (Absolut, Chivas, Ballantine’s, Ricard, Jameson, Malibu…). En revanche, le géant français n’a pas été épargné par le ralentissement de l’activité en Europe de l’Ouest, avec des reculs importants en Espagne (-4 %), Italie (-13 %), au Royaume-Uni (-4 %) et également en France, où le chiffre d’affaires a diminué de 1 % à cause de la hausse des taxes sur les alcools (+ 14 % en moyenne) entrée en vigueur au 1er janvier 2012.
Malgré les perspectives de croissance morose en Europe, Pierre Pringuet s’est estimé "très confiant en l’avenir ainsi que sur la capacité du groupe à poursuivre sa dynamique sur le prochain exercice". Il s’appuie notamment sur l’augmentation régulière de la part des zones asiatique et américaine dans le chiffre d’affaires du groupe (65 % contre 62 % au cours de l’exercice 2010/2011). Cette progression devrait se poursuivre sur l’exercice en cours.Transmission en douceur
Le 30 août au matin, le groupe a annoncé la nomination de Danièle Ricard à la présidence, suite au décès de son frère Patrick Ricard. Pierre Pringuet a tenu à féliciter "une administratrice extrêmement assidue, sérieuse et enthousiaste, qui est un support indéfectible au développement du groupe". "Il est important que la famille Ricard reste présente à la tête du groupe, tel que cela l’a été depuis sa création", a-t-il ajouté, en confirmant qu’il ne prolongerait pas ses fonctions de directeur général, au-delà du 31 janvier 2015, date à laquelle Alexandre Ricard, neveu de Paul Ricard, qui vient d’être promu directeur général délégué, lui succèdera.
Un niveau record d’investissements
Sur le plan industriel, Pernod Ricard affirme avoir franchi "un palier significatif" dans les investissements au cours de l’exercice 2011/2012. L’enveloppe habituelle a été abondée de 77 millions d’euros, pour atteindre 260 millions d’euros au total, afin d’étendre les capacités de distillation et de stockage du groupe en Irlande, en Ecosse, en France (en Cognac et en Champagne) et en Suède (pour la vodka Absolut).
Selon Gilles Bogaert, le directeur général adjoint en charge des finances, les investissements devraient progresser de l’ordre de 80 millions d’euros cette année, pour développer les capacités des marques Martell et Jameson, ainsi que pour la construction d’une nouvelle usine au Mexique.
SUR LE MÊME SUJET
Pernod Ricard affiche des résultats "très glamours"
Tous les champs sont obligatoires
0Commentaire
Réagir