Pas de nouveau nucléaire acceptable sans planification du retraitement des combustibles usés par Orano
En plus des problèmes de financement d'EDF et de compétences pour la filière nucléaire, la construction de nouveaux réacteurs va obliger le gouvernement à décider si la France continue à retraiter ses combustibles usés après 2040 ou les considère finalement comme des déchets, rappelle l’Autorité de sûreté du nucléaire.
Tous les ans c’est pareil. A chaque présentation du rapport annuel de l’Autorité de sûreté du nucléaire (ASN) à l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et techniques (Opecst), il y a un problème sur les centrales nucléaires d’EDF - du parc historique ou en construction - qui éclipse les autres sujets. Notamment celui des déchets dont on ne sait pas quoi faire, du démantèlement des vieilles installations d’EDF et du CEA, des réacteurs qu’on n’est pas sûr de pouvoir prolonger au-delà de 50 ans, et des problèmes industriels d’Orano dans le traitement des combustibles usés.
Cette année encore, le problème de corrosion sous contrainte "inattendu" et les dangers qu’il fait peser sur la sécurité d’approvisionnement électrique cet hiver ont retenu toute l’attention. Pourtant, Bernard Doroszczuk, président de l’ASN, n’a encore une fois pas mâché ses mots sur la nécessité de résoudre les autres problèmes, et surtout de prendre des décisions dans les années qui viennent, entre autres au sujet du cycle du combustible "fragilisé" par des problèmes industriels dans les usines de retraitement d’Orano, qui ont des conséquences directes sur la production d’EDF.
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