Pour l’autoconsommation collective, EDF a déjà un nom, Notre soleil et nous, mais pas encore d’offre. Elle ne devrait être lancée que fin 2018 ou début 2019.
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Le régulateur aurait-il pris de court EDF ? Alors que la loi sur l’autoconsommation collective a été votée en février 2017 et que le décret d’application est paru en mai dernier, l’opérateur historique n’a pas d’offre, juste un nom, "Notre Soleil et nous", déclinaison de l’offre pour les particuliers lancée il y a un an sous le nom de "Mon soleil et moi". L'offre commerciale ne sera pas prête avant fin de 2018, voire même début 2019, prévient Benjamin Declas, directeur général d’EDF Energies nouvelles, une filiale du groupe de 200 personnes créée en 2007.
C’est que, s’il est simple d’installer des panneaux solaires et un générateur sur le toit d’un pavillon et de raccorder l’installation au réseau, le faire sur le toit d’une copropriété est beaucoup plus complexe. "L’autoconsommation collective est un défi technique pour le comptage et un défi juridique pour réunir tous les producteurs ensembles au sein d’une même personne morale", explique Nicolas Couderc, directeur des activités France et énergies réparties d’EDF Energies nouvelles. Il faut en effet mettre en place une structure juridique ad hoc et adapter les équipements pour optimiser dans la durée l’autoconsommation de l’immeuble, ce qui est beaucoup plus complexe et demande d’injecter de l’intelligence dans le système. Une expertise qu’EDF n’a pas encore. "Nous sommes en une phase d’expérimentation sur une vingtaine de projets", annonce Nicolas Couderc
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UN DÉFI TECHNIQUE ET JURIDIQUE
Pour autant, EDF ne part pas de rien. Son offre résidentielle, "Mon Soleil et moi", a déjà séduit 1700 foyers, soit 15% du marché de l’autoconsommation résidentiel en France. "Enedis a comptabilisé 14000 foyers en autoconsommation en France", précise Antoine Cahuzac, directeur exécutif Groupe EDF en charge des énergies renouvelables. L’annonce d’une subvention de 1200 euros sur cinq ans, soit 240 euros par an, pour une installation résidentielle solaire de 3kW, devrait relancer le marché. La possibilité de déduire de sa facture le surplus produit non consommé à un tarif de 10 centimes du Kwh, devrait aussi motiver les nouveaux adeptes de l’autoconsommation. "On espère doubler le nombre d’installations "Mon soleil et moi" l’année prochaine", avance Benjamin Declas.
Mais en l’absence, pour l’instant, d’un tarif spécifique pour la revente du surplus d’électricité produite par l’autoconsommation collective (Enedis freinant des quatre pieds), il est vrai qu’il est difficile pour les bailleurs sociaux et surtout les promoteurs immobiliers, d’intégrer l’autoconsommation dans leur projet d’habitat collectif. Et donc pour EDF de construire une offre attractive. Reste que la nouvelle réglementation thermique sur les bâtiments à énergie positive devrait changer la donne. Enfin, là où Enedis, qui prépare une carte des zones où l’autoconsommation collective apporterait des gains sur son réseau, - comme l’a annoncé Olivier David sous-directeur des systèmes électriques et des énergies renouvelables à la Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC), au Smartenergies Forum le 6 juin -, ne fera pas tout pour l’empêcher.
Aurélie est grand reporter, responsable des sujets énergie et industrie durable. Elle a été rédactrice en chef adjointe de L'Usine Digitale après avoir été chef du service innovation, numérique et design de L’Usine Nouvelle, pour lequel elle suivait les sujets high-tech depuis son entrée dans la rédaction en 2000. Elle est auditrice de l’Institut des hautes études scientifiques et techniques (IHEST), promotion Lévi-Strauss en 2010.
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