Particules fines : la Commission européenne va imposer des filtres aux véhicules essence
Les représentants des Etats membres se sont exprimés à une large majorité en faveur de cette proposition visant à équiper les véhicules essence à injection directe.
Après les émissions d’oxydes d’azote (NOx), la Commission européenne part en croisade contre les émissions automobiles de particules fines. Et après le diesel, c’est à l’essence que s’attaque Bruxelles. Au cours d'une réunion technique mardi 20 décembre, les représentants des Etats membres ont adopté "à une large majorité" une proposition visant à équiper d'un filtre à particules les véhicules essence à injection directe, rapporte la Commission dans un communiqué.
La décision doit encore être validée en Conseil par les Etats membres, rappelle Les Echos. Mais sur 28 pays, 23 ont déjà se sont exprimés en faveur de cette proposition, dont la France, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne, liste le journal. Cette mesure devrait ensuite entrer en vigueur dès septembre 2017 pour les nouveaux modèles, et un an plus tard pour les véhicules neufs.
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Des filtres obligatoires, "en pratique"
"Les émissions de particules fines représentaient jusqu’à présent un problème lié exclusivement aux véhicules diesel", justifie la Commission dans son communiqué. "Cependant, les particules émises sont de plus en plus petites et 'invisibles' à l’œil. Ces particules, petites mais toujours cancérogènes, sont émises aussi bien par les voitures diesel que les véhicules essence dotés de la technologie d’injection directe. Bien que la Commission ne prescrive pas le type de technologies susceptible d’être utilisé par les constructeurs pour atteindre les limites imposées, en pratique, tous les véhicules essence à injection directe devront introduire des filtres à particules pour attendre les limites d’émissions fixées lors des tests de conduite", défend Bruxelles.
Sous pression depuis l’affaire Volkswagen, la Commission y voit une mesure "très efficace" pour faire baisser les émissions polluantes. De quoi satisfaire certaines ONG, comme Transport & Environment, qui s’est félicité de l’intention de Bruxelles de faire passer à 50% le seuil maximal d’émissions des particules fines. Les constructeurs réclamant de leur côté des taux d’émissions cinq à six fois plus élevés, rappelle Les Echos.
Les tests affinés
Afin de limiter les émissions polluantes, la Commission veut aussi obliger les constructeurs à indiquer sur le certificat d'homologation les émissions réelles produites par le véhicule. Les tests vont eux aussi être affinés, indique la Commission dans son communiqué. Et ce, afin de mieux prendre en compte l’impact des courts trajets en ville et le démarrage à froid qui génère plus de pollution en ville, rappelle Bruxelles. Le démarrage à chaud sera également intégré.
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