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La France doit miser sur ses PME et développer des offres franco-chinoises pour devenir un véritable partenaire économique de la seconde économie mondiale, estiment des analystes, alors que le président chinois est en France depuis le 25 mars.
Xi Jinping entame mardi à Lyon une visite officielle placée sous le signe du cinquantenaire de l'établissement des relations diplomatiques entre Paris et Pékin. Outre le côté symbolique de ce déplacement, la France espère poursuivre le dialogue économique de haut niveau avec la Chine entamé en novembre à Pékin et rétablir une relation privilégiée.
Car en cinquante ans, le rapport de force entre les deux pays a évolué et Paris s'est fait distancer par d'autres puissances, notamment l'Allemagne qui est devenu le plus grand partenaire commercial européen de Pékin. La France, dont le déficit commercial vis-à-vis de la Chine s'élève à quelque 26 milliards d’euros, est progressivement devenue un interlocuteur de second plan pour Pékin qui privilégie aujourd'hui le dialogue avec Washington et Berlin.
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LES PME FRANÇAISES INTÉRESSENT LA CHINE
"A l'exception de la signature de grands contrats, on a du mal à dépasser le stade des relations économiques entre Etats, qui, certes font plaisir aux uns et aux autres, mais qui ne se traduisent pas concrètement par un vrai dynamisme pour les entreprises françaises, comme c'est le cas en Allemagne", souligne Valérie Niquet, responsable du pôle Asie, à la Fondation pour la recherche stratégique. "On a un peu tendance à voir ces relations avec une loupe grossissante du côté français mais côté chinois, en dépit des discours positifs, le partenariat avec la France n'est pas perçu comme étant aussi stratégique qu'on aimerait le voir".
Pour l'ancien Premier ministre UMP Jean-Pierre Raffarin, président du forum annuel du comité France-Chine, la France doit passer à l'étape suivante dans son partenariat avec la Chine. "Ce que François Hollande et le Premier ministre Jean-Marc Ayrault ont fait en Chine, en 2013, objectivement ce n'était pas mal, les branchements ont été correctement faits, il reste maintenant à les faire vivre", déclare-t-il à Reuters. Pour y parvenir, il faut selon lui passer par les PME françaises qui suscitent un vif intérêt chez les acteurs chinois soucieux de s'associer à des entreprises possédant un savoir-faire ou une marque qui leur permettraient de monter en gamme.
Jouer la carte de l'agroalimentaire
Signe de la priorité désormais accordée aux PME, François Hollande a souhaité, lors de sa première visite en Chine en avril, une présence plus diversifiée des entreprises françaises dans le pays. Pour l'heure, les secteurs historiques du nucléaire et de l'aéronautique continuent de dominer les contrats signés entre la Chine et la France.
"La coopération avec les grandes entreprises est bonne, la priorité est maintenant aux PME", souligne Jean-Pierre Raffarin. "Pour cela, nous organisons un forum de 1.000 PME françaises et chinoises à Chengdu à l'occasion de la grande foire de l'ouest au Sichuan", fin octobre. Face à une Allemagne qui investit surtout dans l'industrie, la France a une carte à jouer dans l'agroalimentaire, la santé et le numérique, des secteurs prometteurs face à l'émergence d'une classe moyenne de consommateurs urbains en Chine.
VINS ET CHARCUTERIE
Deux événements récents devraient permettre à Paris d'avancer ses pions dans cette voie: Pékin a annoncé la semaine dernière l'abandon d'une enquête sur les vins européens accusés de subventions déloyales, une décision positive pour la France qui représente 70% des vins européens exportés en Chine.
La charcuterie française, un des chevaux de bataille de la maire de Lille Martine Aubry, nommée par François Hollande représentante spéciale pour la diplomatie économique avec la Chine, devait quant à elle recevoir sous peu le feu vert des autorités sanitaires chinoises pour investir le marché chinois.
"Après cinquante ans de relations d'Etat à Etat d'excellente qualité, il est maintenant impératif de créer un nouveau dynamisme d'échanges tout azimuts entre la France et la Chine, au niveau des entreprises et au niveau des peuples", estime Nhay Phan, directeur général de Bank Of China France et président de l'association des entreprises chinoises en France dans une tribune aux Echos en janvier. "Ce dynamisme servira naturellement aux relations d'investissements".
Le nucléaire, enjeu pour l'avenir
L'heure est à l'action car les relations avec la Chine risquent de se compliquer dans les années à venir, avec une croissance qui ralentit, prévient Jean-Pierre Raffarin.
"La politique chinoise sera sans doute rigoureuse envers les entreprises étrangères", estime-t-il. "Est-ce que la priorité, ce ne devrait pas être de réaliser des projets communs? Que fait-on en Afrique ensemble? Est-ce que la France et la Chine présentent des projets aux pays tiers ? On est placé aujourd’hui pour avoir une offre franco-chinoise au niveau mondial."
"Pour le nucléaire, l'aéronautique, l'automobile, la ville durable, l'énergie, l'agroalimentaire, (...) La France et la Chine sont-elles prêtes à partager ensemble des technologies pour proposer leurs projets communs à des pays tiers?", s'interroge l'ex-Premier ministre. "C'est un enjeu pour l'avenir".
Avec Reuters
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