Paradoxe
Le TGV des sables
La construction de la voie ferrée, en 1866, favorisa Les Sables-d'Olonne. Le TGV, qui ne dessert pas, hélas ! le chef-lieu d'arrondissement de la Vendée, fait-il " disjoncter " Philippe de Villiers ? Le président du conseil général de Vendée défend un moyen de transport inédit : le TGV électrique tracté diesel. Le réseau ferroviaire n'étant pas électrifié de Nantes à Bordeaux, les passagers du TGV se rendant aux Sables, via La Roche-sur-Yon, seront acheminés par traction diesel. Philippe de Villiers se dépense pour convaincre ses pairs, dont le maire (PS) de La Roche-sur-Yon, de la justesse d'un projet qui évite une rupture de charge (les passagers ne changeraient pas de train) et fait entrer l'" image de la grande vitesse " dans le bocage.
La grande vitesse virtuelle, avec un vrai TGV tracté par une locomotive dont la force motrice est fournie par des moteurs Diesel, est chère : 60 millions de francs TTC. Les élus ne sont pas troublés. Ils font des investissements de prestige (les aéroports déserts des
Pays de la Loire sont un cas d'école) avec bonne conscience. Le créateur du spectacle cinéscénique du Puy-du-Fou a un atout que d'autres élus n'ont pas. Après avoir commercialisé l'épopée des chouans, il pourra toujours vendre la traversée du bocage par le vrai-faux TGV auprès des nostalgiques de la petite vitesse.
Xénon