OSIRIS : la transition énergétique accélérée grâce à la récupération de chaleur

Lauréat des Trophées Responsible Care 2020 dans la catégorie « énergie »

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OSIRIS : la transition énergétique accélérée grâce à la récupération de chaleur

Les procédés de fabrication chimiques, et en particulier les activités de distillation, nécessitent une grande quantité de chaleur. Sur la plateforme chimique de Roussillon (Isère), la plus importante de France, cette chaleur est désormais décarbonée à 70 %. « Et nous maintenons notre objectif de 100 % de chaleur zéro carbone en 2030, » déclare Frédéric Fructus, Directeur du groupement d’intérêt économique (GIE) OSIRIS, fournisseur d’énergie et des fonctions supports pour les quinze entreprises de la plateforme. Afin d’accélérer la transition énergétique du GIE et de réduire l’activité de ses chaudières gaz et charbon, le groupement a signé en 2019 un accord majeur avec l’incinérateur de déchets voisin (entreprise Trédi), pour la récupération de sa chaleur fatale. Opérationnels depuis juillet 2020, deux tuyaux de 1,5 kilomètre chacun transportent désormais de la vapeur et les condensats directement jusqu’au site de Roussillon. « Nous sommes passés de 35 % de chaleur issue d’énergie renouvelable à 70 %. Nous avons réduit nos émissions polluantes de SOx, NOx et de poussières de 35 %. Nos rejets de CO2 ont diminué aussi de 35 % soit 120 000 tonnes en moins par an. Et nous sommes en passe de supprimer définitivement l’utilisation du charbon. » La plateforme accède donc à une énergie plus propre, mais aussi moins chère via ce système qui permet également à la société Trédi de valoriser sa production de chaleur. Un cercle vertueux où tout le monde sort gagnant, y compris les entreprises de la plateforme attentives aux enjeux du développement durable.

« Ce prix est très important pour l’image et l’attractivité de notre plate-forme. Il vient reconnaître l’engagement du GIE OSIRIS et de ses entreprises en faveur de l’environnement qui constitue un facteur essentiel de la compétitivité dans le monde industriel d’aujourd’hui et de demain. »

Frédéric Fructus, Directeur du GIE OSIRIS.

La plateforme chimique des Roches-Roussillon, ce sont deux sites distants de 11 kilomètres, 150 hectares, 16 entreprises et 1 600 salariés. Elle rassemble une large typologie de production de produits de base et de spécialité (Phénol, Méthionine, Silicones, acide salicylique, Alcool Isopropyle…) et alimente un grand nombre de sites industriels de la vallée du Rhône où elle fait figure d’actrice clé. Un acteur historique, aussi, puisqu’on fabrique du phénol depuis 1915 à Roussillon et des sels de baryum aux Roches de Condrieu depuis 1917. Les deux sites, dont les productions se diversifient fortement dans les années 1970, sont regroupés en 1993 en une seule entité Rhône Poulenc qui passe ensuite dans le giron de Rhodia. En 1999, Rhodia créé le GIE OSIRIS avant de revendre les différentes activités de production. Aujourd’hui, des entreprises leader (Adisseo, Elkem Silicones, Seqens, Suez…) assurent la dynamique de la plateforme. Et en qualité de gestionnaire, le GIE OSIRIS contribue à améliorer la compétitivité des usines dans une logique de développement durable et de valorisation de solutions favorisant l’économie circulaire. « Au côté des entreprises, nous nous engageons très fortement pour réduire l’impact environnemental des activités de la plateforme à travers, notamment, l’amélioration de notre performance énergétique, » déclare Frédéric Fructus, Directeur du GIE OSIRIS.

Contenu proposé par FRANCE CHIMIE

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