Orientis Gourmet investit 3 millions d’euros dans son usine havraise
Le groupe parisien Orientis Gourmet, à la tête des marques de thé Kusmi Tea et Lov Organic, investit 3 millions d’euros dans des lignes de production automatisées à Saint-Vigor-d’Ymonville (Seine-Maritime). Le spécialiste du thé premium a décidé de rapatrier sur son site de production français la mise en sachets et la fermeture de ses sachets de thé. Orientis prévoit une trentaine de recrutements au Havre "à terme".
Le groupe parisien Orientis Gourmet, à la tête des marques Kusmi Tea et Lov Organic, investit 3 millions d’euros dans son site de production de thé de Saint-Vigor-d’Ymonville près du Havre (Seine-Maritime) qui emploie 230 salariés. Spécialisé dans le mélange, l’aromatisation, le conditionnement et la logistique, le site ajoute une corde à son arc avec la mise en sachets des feuilles de thé, une activité qu’il confiait jusqu’à présent au spécialiste marocain du secteur, installé à Marrakech (Maroc).
Le groupe Orientis Gourmet, qui réalise 80 millions d’euros de chiffre d’affaires avec 650 salariés, a investi 1,5 million d’euros en 2017 et investira le même montant en 2018 dans des lignes de production automatisées pour l’ensachage du thé. "Ce sont des machines japonaises qui mettent les feuilles de thé dans le sachet et referment ensuite le sachet", a expliqué à l’Usine nouvelle Arnaud Fleury, directeur général d’Orientis Gourmet, précisant que les sachets ne sont pas en papier mais en tissu végétal à base d’amidon de maïs. "Au Maroc, le thé est ensaché puis cousu manuellement", précise le dirigeant.
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Automatiser pour produire à coûts équivalents
Nous avons décidé de rapatrier cette activité en France pour maîtriser l’ensemble de notre fabrication et, ce faisant, nous inclure dans le label French Fab", analyse Arnaud Fleury. Mais il y a un "hic" plaisante le dirigeant, "c’est que nous ne pouvons pas faire pousser notre thé en France" ! C’est la possibilité d’automatiser la mise en sachets permettant de "produire à coûts équivalents" qui a décidé Orientis à relocaliser cette activité en France. Cette décision qui va réduire l’activité du sous-traitant marocain, va entraîner la création d’une trentaine d’emplois au Havre.
"Cela va nous permettre aussi de centraliser notre production", souligne-t-on chez Orientis Gourmet. Le groupe travaille à partir de feuilles de thé en vrac en provenance de Chine, d’Inde et de Ceylan qui sont débarqués à Hambourg (Allemagne), la porte d’entrée du thé en Europe. Il achète sa matière première auprès de négociants de Hambourg et auprès de négociants installés dans les pays producteurs.
Ses thés sont commercialisés dans son propre réseau (100 boutiques dans le monde, dont 70 en France) ainsi que dans les grands magasins parisiens, le réseau Monoprix et dans des boutiques spécialisées. Le groupe réalise 30 % de son chiffre d’affaires à l’export ; l’e-commerce représente 8 % de ses ventes.
Claire Garnier
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