Orange prévient d'une baisse de sa rentabilité en 2020, flou sur le dividende
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En début d'année, l'opérateur télécoms avait dit viser un EbitdaaL "stable positif" pour 2020.
Orange a aussi prévenu que ses investissements eCAPEX (CAPEX économiques) seraient en baisse cette année alors qu'il prévoyait auparavant une hausse de 200 millions d'euros.
L'engagement du groupe de dépasser 2,3 milliards d’euros de cash-flow organique des activités télécoms reste inchangé, a ajouté Orange.
Outre ces nouvelles prévisions, Orange, qui a réduit au printemps son dividende au titre de l'exercice 2019 de 30% à 0,50 euro par action face à la crise sanitaire, a dit espérer toujours le ramener à 0,70 euro pour 2020.
A la Bourse de Paris, le titre Orange reculait de 3,15% à 10,14 euros dans la matinée, accusant un des plus forts replis du CAC 40.
Lors d'une conférence téléphonique, le PDG d'Orange, Stéphane Richard, a tenté de lever les craintes des analystes concernant le dividende.
"Ce que nous prévoyons d'ici la fin de l'année me rend très confiant dans notre capacité à revenir à un dividende de 0,70 euro pour cette année 2020", a-t-il dit, ajoutant que le groupe en informerait le marché en novembre ou décembre.
MIEUX QUE PRÉVU EN FRANCE
Au deuxième trimestre, le chiffre d'affaires d'Orange a reculé de 0,4% à base comparable, à 10,37 milliards d'euros, pénalisé par la baisse du roaming et des ventes d’équipements en raison de la crise sanitaire.
L'EbitdAaL accuse un repli de 1,8% à 3,31 milliards d'euros, affecté par les coûts des mesures sanitaires, la baisse du roaming et une légère augmentation des provisions pour créances douteuses.
Le secteur des télécoms a mieux résisté que d'autres à la crise liée à la pandémie de coronavirus, les mesures de confinement généralisé ayant favorisé la demande pour les infrastructures de communication avec le travail à domicile et la consommation de vidéos en ligne notamment.
En France, le chiffre d'affaires d'Orange a augmenté de 2,7% au deuxième trimestre, alors que le consensus misait sur un repli de 1,3%, tandis que les revenus en Espagne ont reculé plus que prévu, de 6,8%, en raison d'une concurrence accrue dans le pays.
(Blandine Hénault et Mathieu Rosemain, édité par Jean-Stéphane Brosse)