Orange : le renforcement du contrôle sur l'opérateur marocain Méditel "est en cours", selon Stéphane Richard
Malgré des obstacles diplomatiques, Orange devrait dès cette année accroitre son contrôle de l’opérateur marocain Méditel dont il détient déjà 40%. Il tente, plus difficilement, d’obtenir celui d’Orange Tunisie. En revanche, il ne souhaite pas augmenter ses risques en Irak en augmentant sa participation dans Korek Telecom.
Mis à jour
14 janvier 2015
A l’occasion de ses vœux à la presse à Paris le mardi 13 janvier, Stéphane Richard, PDG d'Orange a fait un point sur ses filiales marocaines, tunisiennes et irakiennes
Concernant le Maroc et Méditel dont Orange détient 40% depuis 2010, il a confirmé que, malgré l’accord des actionnaires, il rencontrait des difficultés pour prendre le contrôle de l’opérateur. Evoquant entre autres les relations diplomatiques tendues entre le royaume et la France depuis un an, après une descente de police chez l’ambassadeur du Maroc à Paris en février 2014.
"Mais c’est en cours, a néanmoins affirmé le PDG d’Orange. Nous devrions devenir actionnaire de contrôle de Meditel en 2015. Dès que ce sera fait, nous acterons le rebranding Orange".
Méditel est le deuxième opérateur marocain (derrière le leader Maroc Telecom) avec environ 12 millions de cartes sim actives. Outre Orange, ses deux autres actionnaires sont, pour 30% chacun, le groupe financier public Caisse de dépôts et de gestion (CDG) et le puissant groupe financier marocain Finance.com d'Othman Benjelloun. Celui-ci chercherait à céder ses part, selon la presse en ligne marocaine. Le pacte d'actionnaires prévoit qu'Orange monte à 49% au moins en 2015 dans Méditel. A noter que cette année, au Maroc sera enclenché le processus d'adoption de la 4G.
En Tunisie, "la situation n’est pas en voie d'être réglée, en revanche", selon Stéphane Richard. L'opérateur français détient 49% d’Orange Tunisie, le reste appartenant à l'homme d'affaires Marwan Mabrouk. Selon le PDG d’Orange, depuis la révolution, du fait des liens entre la famille de ce dernier et le président Ben Ali, la situation ne s’est pas clarifiée.
"Nous avons néanmoins dit que nous voulions rester dans le pays et éventuellement prendre le contrôle de l’opérateur, ajoute Stéphane Richard. Nous avons toujours eu un très bon accueil de la part du nouveau président que j’avais rencontré il y a trois ans. Cela dit, notre activité marche très bien : une observons une très forte croissance des abonnements et regagnons des parts de marché."
Le patron d’Orange a aussi affirmé que son activité était forte en Irak, via sa participation dans l’opérateur kurde Korek Telecom. En revanche, il est peu probable qu’il augmente celle-ci dans la situation actuelle, pour le moins compliquée.
Emmanuelle Delsol
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