Opel, SUV et utilitaires soutiennent les ventes du groupe PSA
Avec 3 632 300 véhicules vendus dans le monde, le groupe PSA affiche une croissance de plus de 15% en 2017. Le groupe bénéficie notamment de l’intégration d’Opel… qui n’aura toutefois pas été suffisante pour passer devant Renault.
Il s’en est fallu d’un cheveu. Avec un peu plus de 3,63 millions de véhicules écoulés à travers le monde au cours de l’année passée, le groupe PSA a certes pu afficher un nouveau record de ventes et une progression de celles-ci pour la quatrième année consécutive… Mais n’a pas réussi, à 130 000 unités près, à dépasser le groupe Renault et ses 3,76 millions d’unités vendues en 2017. Qu’importe : le constructeur au Lion et ses cinq marques – Peugeot, Citroën, DS, Opel et Vauxhall – peuvent se targuer d’avoir affiché sur la période une solide croissance de 15,4% de ses ventes, porté par le dynamisme des régions où il est installé, selon un communiqué publié mardi 16 janvier. Avec, notamment, des progressions à deux chiffres au Moyen-Orient et en Afrique, ainsi qu’en Eurasie.
Des progressions partout… sauf en Chine
Dans le premier cas, le groupe a été tiré par les ventes de sa marque Peugeot (plus de 533 000 unités vendues dans la région), ainsi que par l’Iran qui a totalisé 444 600 unités sur les 618 800 réalisées par le groupe français dans la région. Au total, la croissance des ventes dans la région atteint près de 61,4% au cours de l’année 2017 en intégrant Opel et Vauxhall. Grâce à la reprise du marché russe après une période de crise et à l’Ukraine, PSA a également connu une croissance de 45% de ses ventes dans la région Eurasie. Au total, 15 200 véhicules du groupe ont été vendus l’an passé dans l’ensemble des pays de cette zone, contre 10 490 en 2016. Ce ne sont pas les ventes d’Opel et Vauxhall dans la région – tout juste 300 voitures vendues – qui y auront contribué, mais bien celles de Peugeot, encore une fois, et de la marque Citroën.
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Mais ces solides progressions ne font pas disparaître la contre-performance de PSA en Chine et Asie du Sud-Est. En 2015, PSA avait réussi à vendre plus de 700 000 véhicules de ses trois marques, et avait alors pour ambition de fixer les ventes de 2018 à un million d’unités.
Deux ans plus tard, l’objectif semble plus difficile à atteindre : en 2017, les ventes n’atteignent plus que 387 300 unités, avec une chute de plus de 37%. PSA fait notamment les frais de l’évolution rapide de la demande chinoise, qui s’est tournée vers ses constructeurs locaux aux offres accessibles, ainsi que vers les très populaires SUV. Pour reprendre la main sur le marché chinois, PSA travaille sur la réorganisation du réseau de distribution local, un problème également identifié. "La moitié du réseau est en perte et 37% des concessionnaires seulement réalisent les objectifs mensuels qu'on leur assigne", expliquait en effet en 2017 à Challenges Jean-Philippe Imparato, en charge de la marque Peugeot.
Forte progression en Europe
Le groupe est également en train de réorienter son plan produit sur les SUV en Chine. Plusieurs modèles ont déjà été lancés sur place, comme le 5008 de Peugeot ou le Citroën C5 Aircross au cours de l’année dernière. Objectif : reproduire les résultats obtenus à l’échelle mondiale. Au global, les ventes de SUV ont en effet représenté près de 23% des ventes de PSA sur l’ensemble de l’année 2017. A elle seule, la marque Peugeot a vendu autour de 600 000 unités de ces véhicules: de quoi lui permettre de réaliser une progression en volume de 60%, portée par les 3008 et 5008.
Les véhicules utilitaires tirent aussi les performances de PSA à la hausse, avec "un record historique" établi au cours de l’année écoulée. Le groupe a écoulé 476 500 véhicules utilitaires légers sur la période, soit une hausse de 15% par rapport à 2016. De quoi permettre au constructeur d’occuper la première marque du podium en Europe dans le domaine des véhicules utilitaires, avec une part de marché légèrement supérieure à 20%. Or, si PSA a su afficher de si bonnes performances en 2017, c’est notamment grâce à l’Europe et à son nouvel allié Opel dans la région. Les résultats du constructeur tiennent en effet partie à la progression de 23,2% des ventes sur le Vieux Continent, à plus de 2,378 millions d’unités.
Un résultat réalisé en majorité par Peugeot (1,173 million de véhicules écoulés) mais également par l’apport des deux nouvelles marques Opel-Vauxhall et leurs 376 800 voitures. En plein redressement, Opel pourrait faire encore mieux en 2018 grâce au lancement de nouveaux modèles, veut-on croire chez PSA. "2017 était une année de transition pour Opel-Vauxhall avec une offensive produit sans précédent qui permettra de bénéficier d’une gamme jeune en année pleine pour 2018 avec une présence sur tous les segments majeurs", défend Peter Küspert, directeur des ventes, de l’après-vente et du marketing chez Opel-Vauxhall dans un communiqué. Avec pour preuve l’arrivée de l’Opel Mokka X, ou encore des Crossland X et Grandland X.
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