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"On ne pourra pas développer une stratégie climat en Europe au détriment de nos emplois industriels", juge Patrick Pouyanné, PDG de Total
Taxe carbone, prix de l’électricité, huile de palme, défiance des jeunes générations… Le PDG de Total Patrick Pouyanné n’esquive aucune des questions brûlantes liées à la transition énergétique.
L'Usine Nouvelle - La loi Pacte incite les entreprises à se doter d’une raison d’être. Quelle est celle de Total ?
Patrick Pouyanné - Dans mon discours devant l’assemblée générale des actionnaires, il y a un an, j’ai expliqué que la raison d’être de Total, c’est de fournir une énergie la plus abordable, la plus fiable et la plus propre possible au plus grand nombre. L’inscrire dans les statuts relève du conseil d’administration. Dès 2015, nous avons réfléchi à l’ambition de Total à vingt ans. Nous voulons "devenir la major de l’énergie responsable". Chaque mot est important. "Devenir", signifie que c’est un mouvement. "Major", parce que nous voulons rester un des grands du secteur. "Énergie", c’est parce que Total ne produit et ne commercialise pas uniquement du pétrole et du gaz, mais aussi de l’électricité bas carbone. "Responsable", c’est l’être vis-à-vis du climat, de nos équipes, mais aussi de la société civile.
Cette responsabilité est-elle la base de votre politique climat ?
Forcément, les deux vont ensemble. On ne peut pas parler du monde de l’énergie sans parler de climat. Mais on ne peut pas non plus aller contre les marchés de l’énergie. On observe que le pétrole croit peu – de l’ordre de 1 % par an –, le gaz de 2 % tandis que l’électricité va doubler d’ici vingt à vingt-cinq ans. Cette demande en énergie est compatible avec le défi climatique. Ensuite, c’est une question de rythme.
Avez-vous des objectifs, comme Shell qui veut devenir le premier électricien au monde en 2030 ?
Eux, ils déclarent… Nous, on fait ! Nous sommes la compagnie pétrolière avec la plus grande base de clients dans l’électricité. Nous avons pris l’engagement de baisser de 15 % nos émissions directes de gaz à effet de serre à l’horizon 2025. Et nous allons en rendre compte.
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