Objectif Paris sans plastique pour les JO-2024
Anne Hidalgo souhaite faire de la capitale une ville plus durable d’ici au début de la compétition olympique.
« L’écologie, nouvelle discipline olympique », titre le quotidien L’Union. On serait tenté de le penser tant les villes olympiques rivalisent d’ambitions pour organiser des Jeux olympiques verts. À Tokyo (Japon), en 2020, les podiums seront fabriqués à l’aide de plastiques recyclés pêchés dans la mer, les médailles seront fondues à partir des déchets d’appareils électroniques… Anne Hidalgo, la maire de Paris, n’entend pas se laisser distancer sur ce terrain. Dans une interview au quotidien sportif L’Équipe publiée le 18 juin, elle indique vouloir faire de la capitale une « ville plus durable » et surtout « sans plastique » d’ici au début de la compétition. Même si les détails seront dévoilés lors de la présentation du « plan Héritage » le 25 juin prochain, elle donne déjà quelques pistes. « Les Jeux olympiques et paralympiques vont accélérer la transition écologique dans le domaine des infrastructures, avec les pistes cyclables, les transports, les lignes de bus, la végétalisation », promet Anne Hidalgo, qui veut « des Jeux utiles pour tous les Parisiens et pour tous les Franciliens, non pas uniquement les sportifs ». Difficile cependant d’imaginer une telle manifestation sans un matériau qui est omniprésent dans les équipements, les tenues, les chaussures… ou les emballages de produits utilisés aussi bien par les athlètes que par les spectateurs ! N’oublions pas, par exemple, que Coca-Cola est l’un des premiers sponsors des Jeux.
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Par ailleurs, Anne Hidalgo revient sur la décision de Total de ne pas parrainer les Jeux. Après une rencontre « extrêmement constructive » avec la maire de Paris, le Pdg du groupe pétrolier avait renoncé à sa participation. Une décision « particulièrement responsable », estime-t-elle, bien que ce retrait n’ait pas été apprécié par le Comité d’organisation. « Total est une grande entreprise française qui est leader sur les énergies fossiles. Elle est en train de conduire sa mutation, mais celle-ci n’est pas faite, même si la volonté est là. Or les Jeux que l’on porte sont des Jeux que l’on veut exemplaires sur le plan environnemental. Le sujet n’était pas mûr pour que, symboliquement, Total soit le premier sponsor de Jeux », défend-elle. Si cela pouvait « brouiller l’image des Jeux » et « susciter un trouble, notamment dans les associations environnementales qui ont soutenu les Jeux », cette approche pourrait avoir de lourdes conséquences dans certains sports : Total est, directement et avec sa filiale Direct énergie, le sponsor d’une équipe cycliste professionnelle, tandis que le groupe pétrochimique britannique Ineos est aussi présent dans le cyclisme ainsi que dans la voile et dans le football, entre autres.