Nucléaire iranien: Les discussions reprendront ce week-end, dit Washington
Avec
\ 17h50
Avec
WASHINGTON (Reuters) - Les négociations entre l'Iran et les puissances mondiales parties prenantes de l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien vont reprendre au cours du week-end, a annoncé mercredi Washington, soulignant que la perspective de l'élection présidentielle en Iran le 18 juin compliquait les discussions.
"Je sais que les négociations vont redémarrer au cours du week-end à venir", a déclaré la secrétaire d'Etat adjointe Wendy Sherman lors d'un événement virtuel organisé par le Marshall Fund.
"Beaucoup de progrès ont été accomplis mais, par expérience personnelle, tant que le dernier détail ne sera pas complètement entériné, nous ne saurons pas si nous avons un accord", a-t-elle ajouté.
Entamées en avril dans la capitale autrichienne Vienne, où fut signé en 2015 le Plan d'action global commun (PAGC, ou JCPoA en anglais), les discussions indirectes entre les Etats-Unis et l'Iran visent à ramener les deux pays dans le cadre de l'accord, que l'ancien président américain Donald Trump a dénoncé en 2018, rétablissant les sanctions contre l'Iran et poussant celui-ci à s'affranchir par étapes des termes de l'accord.
Un ensemble d'obstacles sont restés en place en amont des pourparlers, ont souligné cette semaine des représentants iraniens et des analystes, disant anticiper qu'il faudrait du temps pour que, le cas échéant, Téhéran respecte à nouveau les conditions de l'accord.
La tenue de l'élection présidentielle en Iran le 18 juin ajoute aux difficultés pour faire aboutir les discussions, alors que le pragmatique Hassan Rohani, partisan de l'accord de 2015, devrait avoir pour successeur un dirigeant adoptant une ligne dure à l'égard de l'Occident.
"Tout cela est rendu plus compliqué, évidemment, par l'élection présidentielle iranienne, qui aura lieu dans quelques jours seulement", a dit Wendy Sherman, sans étayer ses propos.
A l'issue du cinquième cycle de discussions, la semaine dernière, l'émissaire de l'Union européenne avait fait part de son optimisme sur la conclusion d'un accord lors de la reprise des pourparlers, tandis que certains diplomates européens de haut rang se montraient plus mesurés.
Le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, a dit lundi que Washington ignorait si Téhéran était prêt à respecter à nouveau l'accord de 2015.
(version française Jean Terzian, édité par Jean-Stéphane Brosse)