Nucléaire et renouvelables, les deux jambes du mix électrique français pour le gouvernement

Selon un représentant du ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, le projet de loi de transition énergétique a pour ambition de faire reposer le système électrique français sur deux outils : les énergies renouvelables et le nucléaire.

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Nucléaire et renouvelables, les deux jambes du mix électrique français pour le gouvernement

Lors du débat enerpresse forum 2014, la table-ronde sur le nucléaire a donné la possibilité à Charles-Antoine Louët, sous-directeur de l’industrie nucléaire à la direction générale de l’énergie et du climat (DGEC) de décrire la place du nucléaire dans le projet de de loi de transition énergétique présentée le 18 juin. Le texte n’évoque pas les sujets tendus comme la prolongation des réacteurs ou la gouvernance. Ils se limitent à deux grandes décisions : limiter la puissance du parc à son niveau actuel de 63,2 GW et diminuer la part du nucléaire dans le mix électrique de 75 à 50 %.

Retrouvez notre dossier "Loi de transition énergétique : le nouveau modèle français"

Pour Charles-Antoine Louët, "le nucléaire a toute sa part à jouer dans l'après-pétrole (…) Demain, le modèle électrique sera sur deux jambes : les énergies renouvelables d'un côté, le nucléaire de l'autre". Le représentant de la DGEC souligne qu’il ne faut pas faire fi du poids du nucléaire dans l’industrie française, l’atome étant la troisième filière industrielle en France après l’aéronautique et l’automobile. "La maitrise des coûts et le renouvellement des compétences font partie des principaux défis à relever pour la filière française du nucléaire", explique-t-il.

110 milliards d’ici 2033

Cette volonté de maîtrise des coûts fait écho à la présentation de Michèle Pappalardo, maitre conseillère à la Cour des Comptes. Elle rappelait les conclusions du rapport sur le nucléaire qui constate un important accroissement des coûts de production depuis 3 ans.

Elle rappelle entre autre que le grand carénage d’EDF, pour prolonger la durée de vie des réacteurs au-delà de 40 ans, va coûter en l’état 62 milliards d’euros d’ici 2025 et 110 milliards d’ici 2033, date à laquelle le dernier réacteur du parc atteindra sa quarantième année.

Fessenheim, marqueur politique

Valérie Faudon, déléguée générale de la Société française d’énergie nucléaire (SFEN), ne s’inquiète de ces fortes sommes. Selon elle, le rapport de la Cour des comptes a montré qu'il n’y a pas de coûts cachés du nucléaire. "L'énergie nucléaire reste l'énergie bas carbone parmi les plus compétitives actuellement". Elle ajoute que ces investissements vont, selon la représentante de la filière nucléaire, permettre 110 000 embauches d'ici 2020. Pour elle, cette somme est "un investissement rentable et non une dépense, ce qui représentera un très grand apport pour le financement de la transition énergétique"(EDF verse deux milliards de dividendes et paie 1,5 milliard d’euros d’impôts).

Le projet de loi de transition énergétique ne fait pas état de la fermeture de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin). Charles-Antoine Louët ne s’en émeut pas. Pour lui, la centrale fermera car "c'est un marqueur politique, une marche que l'on entame aujourd’hui vers nouveau modèle énergétique", lance-t-il. Valérie Faudon ne voit pas de raison de fermer cette centrale qui est la plus rénovée de France avec 650 millions d’euros investis.

Ludovic Dupin

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