Nucléaire : 2 types de défauts sur les cuves françaises, identifiés et surveillés
L'Autorité de sûreté nucléaire répond aux propos tenus par le directeur de son homologue belge, soulignant les problèmes de fissures rencontrés par la France dans deux de ses centrales.
Dans le contexte des inquiétudes suscitées par le nucléaire belge après la découverte de "potentielles fissures" dans la cuve d'un réacteur de la centrale de Doel 3, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) joue la carte de l'apaisement par la sur-information.
Après avoir assuré dans une note publiée le 9 août dernier que les réacteurs français ne "montraient pas d’anomalies similaires à celles des cuves des réacteurs belges", donc pas de défauts notables, l'ASN précise son propos suite aux doutes suscités par l'intervention de Willy De Roovere, le directeur de l'Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN) belge, le 16 août.
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A l'issue de la réunion d'experts internationaux de la sûreté nucléaire à Bruxelles, De Roovere avait affirmé : "Contrairement à celles détectées en France, elles sont parallèles à la paroi de la cuve et présentent donc en principe moins de risques de fragiliser cette structure qui accueille le coeur de la centrale (...) Les contrôles effectués en 2004 sur l'un des réacteurs de la centrale de Tricastin ont révélé des indications de fissures, perpendiculaire à la surface, soit celles qui sont dangereuses".
Des propos alarmants pour l'élu EELV Denis Baupin. "Effectivement, il y a eu des défauts détectés sur les cuves des réacteurs en France, notamment des défauts sous revêtements (DSR)", a expliqué à l'AFP Sébastien Crombez, directeur des équipements sous pression à l'ASN.
"Mais tous les défauts ont été détectés, toutes les cuves de tous les réacteurs en France ont fait l'objet de contrôles spécifiques" depuis 1991, "contrôles renouvelés tous les dix ans et qui ont montré que ces DSR n'évoluent pas", a souligné M. Crombez.
La note publiée le 17 août par l'ASN fait le point sur les différents défauts constatés et suivis par l'autorité notamment sur deux centrales françaises, Tricastin et Gravelines.
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