Nouvel atterrissage le nez dans le tarmac d'un Bombardier Q400, la liste s'allonge
Deux mois jour pour jour après qu'un Bombardier Q400 de la compagnie Flybe a atterri d'urgence à l'aéroport de Belfast, victime d'un "problème de train d'atterrissage avant", un avion du même modèle affrété par LOT a atterrit de la même manière. Et c'est loin d'être la première fois que cet appareil se retrouve le nez dans le tarmac.
Mis à jour
11 janvier 2018
Le vol LO3924 affrété par la compagnie polonaise LOT et opéré par Euroflot mercredi 10 janvier a dû se poser en urgence à l'aéroport international de Varsovie, son train d'atterrissage avant refusant de se déployer. L'appareil, un Bombardier Q400 (ex-Haviland Dash 8-400), avait décollé de l'aéroport de Cracovie et ralliait la capitale polonaise, rapporte The Independent. Et après avoir constaté un problème technique avec ses roues avant, a décidé de ne pas faire demi-tour et continuer vers Varsovie. Il a fini par se poser en urgence, littéralement le nez au sol, lors d'un atterrissage spectaculaire. Mais plus de peur que de mal puisque les 59 passagers et 4 membres d'équipage sont ressortis sains et sauf. Alors que l'appareil subissait des dommages matériels substantiels.
LOT Polish Airlines Flight LO3924 (SP-EQG, SN 4423) Dash-8 inbound from Krakow to Warsaw's Chopin Airport landed without nose landing gear earlier today. No injuries .. #flight #aviation #boeing #dash8 pic.twitter.com/jE0IFuqln3
— Airline Social Media (@AirlineMedia) 11 janvier 2018VOS INDICES
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Le 10 novembre dernier, le vol BE331 affrété par la compagnie anglaise Flybe a également dû se poser en urgence à l'aéroport de Belfast (Irlande), cette fois sans train d'atterrissage avant. L'appareil, un Bombardier Q400, avait décollé de l'aéroport de Belfast City en fin de matinée et devait se rendre à Inverness en Ecosse. Après avoir rebroussé chemin, il avait fini par se poser le nez dans le tarmac, entrainant la fermeture de l'aéroport. Le train d'atterrissage avant semblait a priori en cause. D'après une porte-parole de Flybe qui a confirmé l'incident sur Twitter : "Flybe peut confirmer qu'il y a eu un incident impliquant un de nos avions Bombardier Q-400, le vol BE331, qui a atterri sans équipement à l'avant (…)Notre principale préoccupation est le bien-être des passagers et de l'équipage", a-t-elle indiqué.
— Flybe ? (@flybe) 10 novembre 2017
Un problème qui se réitère
L'incident pourrait sembler anodin, mais ce n'est pas une première pour ce modèle d'avion de Bombardier d'abord baptisé DH-8 puis Q400. En quatre années, on ne recense pas moins d'une demi-douzaine d'accidents similaires. Ainsi, en septembre 2016, l'Aviation Herald rapporte qu'un DH-8 de Bombardier affrété par Commutair a lui aussi atterri sur le nez alors qu'il ralliait Albany à Washington aux Etats-Unis. "L'avion s'est immobilisé sur la piste sur ses deux trains principaux ainsi que sur le nez de l'avion. Les passagers ont rapidement été débarqué et dirigés vers le terminal, deux passagers ont été transportés à l'hôpital avec des blessures aux bras".
crédit :AvHerald/DR.
Quelques jours auparavant, le même journal faisait état d'un incident rigoureusement similaire. Un DH8-400 de la compagnie Air Baltic qui se rendait de Riga (Lettonie) à Zurich (Suisse) a dû effectuer un atterrissage d'urgence…sur le nez. Mettant également en cause les trains d'atterrissage avant.
AvHerald/DR.
En 2013 encore, un autre incident du genre entrait dans la liste. Avec un appareil de Croatia Airlines effectuant un vol de Zagreb (Croatie) vers Zurich. "L'équipage a rapporté qu'après avoir vérifié l'appareil, ils avaient relevé des indices de dangerosité du train-avant, celui-ci semblait être bloqué". Curieusement, c'est le train d'atterrissage principal qui a montré des signes de fragilité lors de l'atterrissage compliqué le 23 février dernier à l'aéroport d'Amsterdam Schiphol, d'un Bombardier Q400 de la compagnie Flybe en provenance d'Edimbourg. Une partie de son train d'atterrissage s'est effondré sous le choc.
Une répétition d'incidents qui n'a pas non plus échappée sur Twitter à certains observateurs
Seems reliable pic.twitter.com/qLIKCbYeMV
— Lustu (@Lustucrew) 11 novembre 2017
Le Q400 de @Bombardier est un bel avion turboprop mais il a vraiment une faiblesse sur ses trains d’atterrissage ! Nous ne regrettons pas notre choix de l’@ATRaircraft #ATR72 #atrlovers pic.twitter.com/3tEC4p5M4R
— Gilles Albertini (@AlbertiniGilles) 10 novembre 2017
Contacté par L'Usine Nouvelle au sujet de cette série d'incidents avec les trains d'atterrissage de son appareil, Bombardier confirme que le Q400 est un avion sûr. "Les avions de Bombardier, comme le Q400, sont conçus pour être robustes et fiables, compte tenu des exigences de haut niveau des exploitants de lignes aériennes régionales. Nous respectons ou dépassons toutes les exigences de certification et de navigabilité internationale pour la catégorie des gros porteurs. Nous nous concentrons principalement sur la sécurité et sur la compréhension de cet incident, nous ne commenterons pas avant que les conclusions préliminaires ne soient rapportées", explique une porte-parole de l'avionneur.
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