Nouveau trafic de viande de cheval dans le sud de la France
Onze mois après l'affaire Spanghero, un nouveau trafic de viande de cheval, d'une nature différente, est mis à jour. Une vaste opération de gendarmerie est en cours dans 11 départements du sud de la France. Des chevaux destinés à la recherche médicale se seraient retrouvés dans la chaine alimentaire alors qu'ils sont impropres à la consommation.
Mis à jour
16 décembre 2013
Des chevaux utilisés dans des programmes scientifiques se sont-ils retrouvés dans le circuit alimentaire ? Un trafic de ce type serait en cours de démantèlement dans le sud de la France. Ce 16 décembre, une vaste opération de gendarmerie a été déclenchée dans 11 départements des régions Languedoc-Roussillon, Provence-Alpes-Côte-d'Azur et Midi-Pyrénées. Une vingtaine de personnes ont été interpellées, selon France 3 Languedoc-Roussillon. Parmi elles "quatre personnes d'une même famille à Narbonne (Aude), suspectées d'être les cerveaux du trafic, un informaticien habitant à Reillanne (Alpes-de-Haute-Provence), trois vétérinaires, de Vauvert (Gard), Peyrins (Drôme) et Maurs (Cantal)" indique FranceTVInfo. "Sont également accusés d'avoir participé à ce commerce illégal des personnels d'abattoir, notamment à Gérone en Catalogne, ainsi que des maquignons".
sanofi-pasteur abusé ?
Des chevaux utilisés dans le cadre de programmes scientifiques entre 2010 et 2012 se seraient retrouvés dans la chaîne alimentaire, grâce à une falsification de leurs documents de traçabilité. Au moins 200 chevaux auraient notamment été rachetés à Sanofi-Pasteur. Le groupe pharmaceutique aurait été abusé ; il dit prendre acte "de la possible fraude" et a indique avoir "collaboré à l'enquête de gendarmerie". Un porte-parole de la division vaccins du groupe Sanofi assure à l'AFP que les équidés, utilisés pour la fabrication de sérums, ne présentent pas de danger pour la santé humaine. Les animaux avaient été équipés de puces électroniques pour assurer leur traçabilité. Sanofi Pasteurles utilisait, selon le porte-parole, pendant environ trois ans avant de les revendre "en précisant dans le certificat de vente, pas parce qu'il y a un danger mais par mesure de précautions, que ces animaux ne doivent pas intégrer la filière alimentaire".
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Une autre branche du trafic porterait sur des chevaux issus de centres équestres ou vendus par des particuliers, impropres à la consommation. Les bêtes auraient vu leurs documents d'identification falsifiés.
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