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"Nous continuons d’investir en Grèce !", affirme le directeur général de Bic
Le groupe Bic, présent depuis quarante ans en Grèce, est l’un des principaux industriels exportateur du pays… qu’il n’entend pas déserter.
Crédits : Jack Burlot - Bic
Pas question de s’arrêter de produire ! "Depuis le début des événements, en 2009, nous n’avons pas perdu une heure de production", assure le directeur industriel de la catégorie "rasoirs" du groupe Bic, Dimitris Pissimissis. L’usine du groupe, située dans la banlieue d’Athènes, continue en effet de produire ses rasoirs, ce lundi 29 juin, comme si de rien n’était, alors que le pays vit l’une de ses principales crises économique et politique, et qu’une partie de la population s’apprête à descendre dans la rue, ce lundi soir pour les partisans du "non", et le lendemain pour les partisans du "oui".
"Nous avons investi près de 100 millions d’euros ces cinq dernières années sur cette usine et nous allons continuer d’investir ici à ce rythme. Nous sommes ici sur le long terme, assure Mario Guevara, directeur général du groupe. Et sur le long terme, le pays se redressera."
Bic est en effet présent depuis plus de quarante ans en Grèce. C’est Marcel Bich lui-même, le fondateur du groupe, qui avait pris des parts dans l’entreprise grecque Violex, fabricant de lames, pour entrer sur le marché du rasoir. Le groupe français en a pris le contrôle total en 2000. Et peu à peu, l’usine est devenue un des vaisseau-amiral du groupe. A tel point que Bic est l’un des principaux industriels du pays, et l’un des tous premiers exportateurs.
Crédits : Jack Burlot - Bic
Cellule de crise
Face à la crise, le groupe a tout de même pris ses précautions. "Nous avons depuis plusieurs années une cellule de management de crise avec huit managers, explique le directeur industriel. Lors de la précédente crise, en 2012, plusieurs sociétés ont fait faillite, mais nous avons réussi à continuer de produire. Depuis, nous avons étendu les mesures que nous avions déjà sur nos approvisionnements principaux à l’ensemble de nos achats, à savoir d’avoir plusieurs fournisseurs". Le groupe dispose également de stocks très élevés sur certaines matières premières, lui permettant de continuer à produire pendant plusieurs mois, "et jusqu’à un an pour certains matériaux critiques", assure Mario Guevara.
50 % des volumes
Les stocks de produits finis quittent, eux, rapidement l’usine.
Marges confortables
Qu’en est-il des 1200 salariés de l’usine ? "Leur attachement envers l’entreprise s’est plutôt renforcé, affirme le directeur de la production. Ils ont un bon boulot, de bons salaires, par rapport à d’autres personnes en Grèce". L’usine, qui dispose d’un centre de R&D sur la catégorie "rasoirs", emploie entre trois et quatre cent ingénieurs sur les 1200 personnes.
S’il ne divulgue pas son chiffre d’affaires en Grèce, Bic se porte plutôt bien : le groupe a réalisé en 2014 des ventes de 1,979 milliard d’euros dont 380 millions d’euros sur les rasoirs, une activité qui dégage une confortable marge de 17,8 % (mais loin de celle des briquets qui atteint 37 %...) après avoir chuté entre 2006 et 2008. Aujourd’hui, les perspectives sont plutôt bonnes. Le marché mondial du rasage estimé à 12 milliards d’euros et progresse de 3 % par an en moyenne depuis plusieurs années. De quoi fournir de la production à l’usine d’Athènes pour encore des années.
A Athènes, Patrick Déniel
Crédits : Jack Burlot - Bic
"Nous continuons d’investir en Grèce !", affirme le directeur général de Bic
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