Norske Skog et Biométhodes s’allient dans un projet de bioraffinerie
Premier site de production européen de papier journal, Norske Skog Golbey, dans les Vosges, s’allie au chimiste Biométhodes, filiale du groupe Arbiom, pour concevoir une bioraffinerie alimentée par du bois et des sous-produits papetiers. Le projet Bioskog pourrait voir le jour début 2018 au terme d’un investissement de 40 millions d’euros.
©Pascal Guittet - Norske Skog papier
Lauréate en 2014 du grand prix Entreprise et environnement du salon Pollutech, la Green Valley de Golbey (Vosges) pourrait accueillir d’ici à 2018 une bioraffinerie de deuxième génération. Le projet Bioskog, qui entre en phase d’étude, s’appuie sur la richesse forestière du massif vosgien - tout particulièrement sur le hêtre, jusqu’à présent peu valorisé - et sur les sous-produits de l’industrie locale de transformation du bois.
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La bioraffinerie traitera chaque année 40 000 tonnes de cette matière première pour en extraire un produit intermédiaire utilisable soit comme carburant, soit pour l’industrie chimique ou plasturgique. "A la différence du bio-raffinage de première génération, ce projet n’entre pas en concurrence avec des végétaux utilisés dans l’alimentation. La technique mise au point par notre partenaire Biométhodes s’avère par ailleurs moins agressive que les procédés classiques, car l’utilisation d’enzymes permet d’extraire les molécules actives sans en dégrader les propriétés", explique Jean-Claude Pierrot, directeur stratégie et finance de Norske Skog Golbey.
Du papier journal à la biomasse
Filiale du papetier finlandais Norske Skog, la papeterie vosgienne, qui emploie 400 salariés à Golbey, s’est lancée depuis une décennie dans une politique de diversification qui l’a progressivement conduite de la fabrication de papier journal à la valorisation de sous-produits papetiers. L’entreprise a ainsi favorisé l’implantation du fabricant de panneaux Pavatex sur le site de Green Valley et développé une filière biomasse qui mobilise chaque année 500 000 tonnes de déchets papetiers et 200 000 tonnes de bois.
Fondée cet été pour regrouper l’entreprise francilienne Biométhodes et sa filiale américaine OptaFuel US, le groupe Arbiom voit dans le projet vosgien l’occasion de concrétiser la première application industrielle de son procédé et d’ancrer une nouvelle filière chimique biosourcée. Le projet Bioskog doit faire l’objet d’un pilote industriel en 2016. Cette deuxième phase doit déboucher sur la construction d’une unité de production de composés chimiques qui mobiliserait un investissement de 40 millions d’euros et générerait 40 emplois.
Pascale Braun
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