Les représentants syndicaux de l'usine NLMK Strasbourg (Bas-Rhin) sont convoqués le 6 février à un comité d'entreprise extraordinaire. Et selon la CGT Métallurgie, l’ordre du jour porte sur "un plan de suppression de 50 postes sur les 167 existants encore au Port-du-Rhin", la zone industrielle frontalière de l'Allemagne.
"L'acier va mal partout en Europe. On produit beaucoup trop d'acier et ce n'est pas près de s'arranger, déclare une porte-parole du groupe NLMK. Le site perd beaucoup d'argent, 10 millions d'euros en 2013. L'actionnaire nous soutient, il veut maintenir l'activité à Strasbourg, mais pour cette raison il faut réduire les pertes et agir rapidement."
"NLMK invoque une perte annuelle de 10 millions d’euros sur le site de Strasbourg alors que la masse salariale serait de 12 millions d’euros. Il y a visiblement une volonté délibérée des dirigeants actuels de NLMK de noircir le tableau afin de justifier une politique de réduction des effectifs ayant pour objectif final l’extinction de toute production sidérurgique à Strasbourg", estime pour sa part la CGT.
NLMK Strasbourg produit des aciers galvanisés et pré-laqués destinés à l’industrie automobile, au bâtiment et à l’électroménager. Le site est alimenté en produit bruts depuis la Belgique. Créée en 1890 sous le nom de Forges de Strasbourg, l'usine a appartenu au groupe Usinor avant d'être acquise au début des années 2000 par Duferco. En 2006, elle a été intégrée dans une joint-venture avec le groupe russe NLMK. En 2011 enfin, ce dernier a acquis les activités produits plats de la joint-venture, regroupées en Europe de l'Ouest dans l'entité NLMK Europe.
Thomas Calinon