Nissan reste amer après la fuite de Carlos Ghosn du Japon
Nissan réagit à la fuite de Carlos Ghosn vers le Liban. Mardi 7 janvier, le constructeur automobile a fustigé un acte "extrêmement regrettable" de son ancien patron soupçonné de malversations financières.
Nissan sort de son silence. Mardi 7 janvier, le constructeur automobile a finalement réagi à la fuite de Carlos Ghosn vers le Liban malgré son assignation à résidence au Japon. L’entreprise ne pèse pas ses mots contre l’ancien patron de l’alliance Renault-Nissan, soupçonné de malversations financières et d’abus de confiance.
Carlos Ghosn “bafoue le système judiciaire japonais”
“La fuite de l’ancien président Carlos Ghosn vers la République libanaise sans la permission du tribunal, en violation des conditions de sa liberté sous caution, est un acte qui bafoue le système judiciaire japonais”, commente le groupe dans un communiqué. “Nissan trouve cela extrêmement regrettable”, ajoute l’entreprise.
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De la même manière, le gouvernement japonais a jugé “injustifiable” le départ de l’homme d’affaires. Arrêté en novembre 2018 puis placé en liberté surveillée, Carlos Ghosn a dénoncé à de multiples reprises un traitement partial de la justice japonaise, allant jusqu’à pointer du doigt un éventuel complot mené par des dirigeants de Nissan. Après sa fuite vers le Liban fin décembre 2019, l’ex-patron de Renault doit donner une conférence de presse très attendue mercredi 8 janvier.
Nissan veut prendre “les mesures légales appropriées”
À la veille de cette intervention, Nissan rappelle les soupçons qui pèsent sur le magnat de l’automobile : “L’enquête interne [de Nissan] a découvert des preuves irréfutables des actes variés d’inconduite de Ghosn, notamment une déclaration erronée de sa rémunération et un détournement des actifs de l’entreprise pour son profit personnel.”
L’entreprise japonaise insiste également sur une procédure visant Carlos Ghosn aux États-Unis et sur les enquêtes en cours en France. Renault a effectivement épinglé plusieurs millions d’euros de dépenses suspectes attribuées au dirigeant. “Nissan continuera à faire ce qui est juste en coopérant avec les autorités judiciaires et réglementaires chaque fois que cela sera nécessaire”, ajoute le groupe.
“L'entreprise continuera de prendre les mesures légales appropriées pour tenir Ghosn responsable du préjudice que sa mauvaise conduite a causé à Nissan”, conclut le constructeur. En l’absence de Carlos Ghosn, l’hypothèse d’un procès le visant au Japon s’est toutefois amoindrie.
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