Nissan ferme son usine barcelonaise, 3 000 emplois menacés
Jeudi 28 mai, Nissan a annoncé la fermeture de son usine barcelonaise, qui emploie 3 000 personnes. Jusqu'à 25 000 emplois indirects pourraient être affectés, selon les syndicats. En signe de protestation, des centaines de personnes ont bloqué les alentours de l'usine.
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28 mai 2020
Des centaines de personnes ont bloqué jeudi 28 mai les alentours de l'usine Nissan de Barcelone, brûlant des pneus et scandant des slogans pour protester contre la décision du constructeur automobile japonais de fermer ce site en décembre dans le cadre d'un vaste plan mondial de restructuration et de réduction des coûts.
Cette décision porte un coup à une économie espagnole déjà mal en point et confrontée à une explosion du chômage dans un des pays européens les plus sévèrement touchés par la pandémie liée au coronavirus.
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La principale formation d'opposition, le Parti populaire (PP, conservateur), a imputé la responsabilité de cette situation à la "diabolisation de l'industrie automobile" par la coalition gouvernementale de gauche menée par Pedro Sanchez.
"Aucune solution viable pour l'avenir de l'usine"
Madrid avait appelé le constructeur japonais à étudier d'autres options mais "il n'y avait aucune solution viable pour l'avenir de l'usine de Barcelone" a déclaré à la presse le président de Nissan Europe, Gianluca De Ficchy.
L'usine principale de Nissan à Barcelone et les installations voisines emploient 3 000 personnes et leur fermeture pourrait affecter jusqu'à 25 000 emplois indirects, selon les syndicats.
"Nous continuerons à nous battre pour tenter d'inverser cette situation", a déclaré Javier Hernandez, secrétaire général de l'Union générale des travailleurs (UGT) dans cette usine qui produit principalement des fourgons électriques et des camionnettes.
Des grèves depuis début mai
Les salariés étaient déjà en grève depuis le début du mois de mai, contestant la reprise seulement partielle de la production après la fermeture temporaire au plus fort de l'épidémie liée au coronavirus.
Comme l'ensemble du secteur automobile, Nissan a été confronté à une demande en berne pendant cette crise sanitaire internationale.
Le groupe a présenté jeudi 28 mai un plan de réduction de ses capacités après avoir accusé sa première perte d'exploitation annuelle en 11 ans.
Son partenaire Renault lui emboîtera le pas vendredi et l'Alliance des deux constructeurs avec Mitsubishi a annoncé mercredi sa nouvelle stratégie visant à renforcer les synergies de production et de développement pour redresser la compétitivité de l'organisation.
Avec Reuters (par Joan Faus et Luis Felipe Castilleja, avec Inti Landauro à Madrid, version française Myriam Rivet, édité par Blandine Hénault et Bertrand Boucey)
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