Nicolas Sarkozy entérine nucléaire et terminal méthanier d’EDF
A la centrale nucléaire de Gravelines, ce mardi 3 mai, le chef de l'Etat Nicolas Sarkozy a renouvelé sa confiance dans le nucléaire.
"Nous allons continuer à investir dans cette filière. Je refuse de remettre en cause l’indépendance énergétique de la France. Il n’y aura pas de moratoire", a scandé à plusieurs reprises le Président de la République à la sortie de la salle des machines électriques devant un parterre d’une centaine de personnes.
"Gravelines est aujourd’hui encore plus sûre qu’à ses débuts il y a trente ans, grâce aux nombreux retours d’expériences dont elle a bénéficié", a-t-il affirmé. Les collaborateurs présents semblaient tous du même avis, qu’ils soient salariés d’EDF ou de sous-traitants. "Nous travaillons à la maintenance de la robinetterie et de la tuyauterie. Je peux vous dire qu’ils ne regardent pas à la dépense ici", affirme un ouvrier au casque blanc marqué du nom de son employeur Endel.
A deux pas, un homme porte un casque bleu au nom de l’entreprise Aris. "Tout est ici régulièrement remis à neuf, même le béton", répond-il, lorsqu’on lui pose la question de la sécurité des installations. Un autre au casque rouge estampillé Poujaud se félicite que les équipes d’EDF soient très procédurières et réactives.
Pas une voix ne s’élève pour critiquer la sûreté de la centrale ! Pour le personnel présent, l’accident de Fukushima n’a aucune raison de se produire à Gravelines. Nicolas Sarkozy a d’ailleurs bien insisté là-dessus : "Ce n’est pas un accident nucléaire et cela ne doit pas remettre en cause ce qui fait la fierté et la force de la France."
Un audit dans toutes les centrales
Mais s’il n’est pas question d’arrêter Flamanville, ni aucun de 58 réacteurs français, Nicolas Sarkozy a quand même décidé de lancer un audit dans toutes les centrales. A Gravelines, cet audit s’ajoutera à l’audit décennal.
Lors de la table ronde organisée dans la grande salle de sport de Gravelines qui réunissaient aux côtés d’Eric Besson et de Nathalie Kosciusko-Moriset plusieurs industriels et élus dont les PDG de Total et d’EDF, Nicolas Sarkozy a annoncé officiellement l’installation à Dunkerque du terminal méthanier d’EDF.
Selon le groupe énergéticien, le terminal méthanier de Dunkerque, d’un coût de 1,5 milliard d’euros, sera mis en service d’ici à fin 2015. Il aura une capacité annuelle de regazéification de 13 milliards de mètres cubes de gaz (Gm3) et augmentera d'environ 20 % les capacités d'importation de gaz naturel sur le territoire français.
Pendant les travaux d'aménagement du terminal (2012-2015), le projet devrait mobiliser jusqu'à 1 850 personnes. Une fois en exploitation, 250 emplois environ seront créés au sein du terminal et dans des professions portuaires.
Michel Delebarre, président de la communauté urbaine de Dunkerque, qui n’a pas pu prendre la parole, a dû se contenter d’un communiqué donné à la presse pour rappeler qu’à ses yeux "ce terminal méthanier ne vient pas compenser les pertes subies suite à l’arrêt de la raffinerie des Flandres Total. Les acteurs politiques et économiques du territoire attendent encore la finalisation de réels projets de ré-industrialisation du site de Mardyck".
Nicolas Sarkozy entérine nucléaire et terminal méthanier d’EDF
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