Nestlé recherche un partenaire pour Davigel
Nestlé qui souhaite se désengager de Davigel, cherche un ou plusieurs partenaires pour le remplacer. Précurseur du poisson surgelé en mer, Davigel emploie 700 salariés dans la région dieppoise.
Dans un communiqué très sibyllin, la direction du groupe Nestlé a annoncé vendredi 14 novembre qu’elle étudiait des "options stratégiques pour le développement de sa filiale Davigel". Le spécialiste du surgelé pour la restauration hors foyer qui réalise 650 millions d’euros de chiffre d’affaires et emploie 3000 salariés est l’un des fleurons industriels de la région de Dieppe en Seine-Maritime. Il emploie 700 salariés dans la région dont 300 au siège social de Martin Eglise, près de Dieppe.
Nestlé précise qu’il "s’agit principalement d’identifier un partenaire qui aidera Davigel dans sa prochaine phase de croissance en préservant au mieux les intérêts des employés, des clients et des actionnaires". Faut-il comprendre entre les lignes que Davigel est à vendre?
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La direction de Davigel estime erronée cette interprétation du communiqué. "Davigel n’est pas à vendre. Nestlé pourrait se retirer progressivement du capital et recherche des partenaires ou des investisseurs pour le remplacer", a expliqué à usinenouvelle.com Xavier Guyomard, responsable de la communication externe de Davigel. Avant de refuser de répondre aux questions de l’Usine nouvelle, Antoine de Cernon, le directeur général de Davigel, avait livré le 18 novembre son analyse aux Informations dieppoises, le bi-hebdomadaire de Dieppe. Le groupe Nestlé "recherche un partenaire et non un acheteur" tout en "souhaitant conserver un intérêt financier dans Davigel" a-t-il indiqué, ajoutant que cela s’inscrivait dans la stratégie de Nestlé de se recentrer sur son cœur de métier.
La CGT : "Nous avons un atout par rapport à nos concurrents de la restauration hors foyer : nous avons des usines."
Joint par usinenouvelle.com, le responsable syndical CGT Stephane Baumgarthen, estime aussi que cette recherche de partenaire pour Davigel s’inscrit dans la stratégie de Nestlé de "réviser son portefeuille de marques". Selon lui, "Nestlé ne souhaite plus être le seul à investir pour le développement de Davigel". Délégué du personnel de l’usine d’Offranville (Seine-Maritime) près de Dieppe, délégué syndical central de Davigel et membre du comité de groupe Nestlé France, Stephane Baumgarthen a interpellé plusieurs fois en 2014 la direction du groupe Nestlé depuis sur l’avenir de Davigel au sein du groupe. S’il se déclare prêt à veiller à ce que l’entreprise "ne soit pas découpée en morceaux", il se montre, en même temps, plutôt optimiste quant à ses possibilités de développement. "Nous avons un atout considérable par rapport à nos concurrents de la restauration hors foyer : nous avons des usines ! Cela nous permet de développer nous-mêmes des produits spécifiques pour nos clients".
Si les produits Davigel vont aujourd’hui de l’entrée au dessert, l’histoire avait commencé en 1981 quand la société David & Fils s’est associée avec un armateur dieppois pour lancer la grande aventure du poisson surgelé en mer.
Claire Garnier
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