Négociations chez Sanofi : la CFDT et la CGT claquent la porte
Les négociations sur le plan de restructuration entre la direction de Sanofi et les syndicats ont achoppé. Deux d’entre eux ont quitté la table ce mardi 1er octobre au matin. Ils comptent faire pression d’ici la présentation officielle du plan le 15 octobre.
Tout l’été, les réunions se sont succédées. Mais ce mardi 1er octobre, deux des quatre syndicats, la CFDT et la CGT (qui représentent à eux deux plus de 50 % des voix), ont quitté la table des négociations sur le projet de restructuration dans la branche R&D de Sanofi. En début d’année, la direction du groupe pharmaceutique prévoyait de se désengager du site de Toulouse - où il possède un site de R&D -, l’arrêt de l’activité recherche sur le site de Montpellier, ainsi qu’une centaine de mutations de chercheurs en maladies infectieuses vers Lyon, et des suppressions d’emploi ou transferts dans d’autres régions des fonctions support. Les syndicats demandaient pour leur part la révision de ce plan, avec le maintien des activités de recherche à Montpellier et des activités de Toulouse dans Sanofi pour cinq ans minimum, ainsi qu’aucune mobilité ni licenciements contraints.
La future externalisation des plateformes toulousaines passe mal
Au terme d’un été à négocier, la direction leur a donc présenté ce mardi 1er octobre au matin le projet de restructuration amendé ("Livre 2"). Un projet inacceptable en l’état selon les deux syndicats. "La direction a ignoré l’essentiel de nos revendications", affirme Pascal Delmas, délégué CFDT de Toulouse. Ce nouveau projet intègre pourtant bien la création de "plateformes" autonomes sur le site de Toulouse, sur les conseils du rapport Santouil, présenté en mai par le ministère du Redressement productif pour mettre fin au conflit social. "Mais le reste ne change pas, accuse Thierry Bodin, représentant syndical CGT. Sont maintenus le désengagement de Toulouse à terme, l’arrêt de la recherche à Montpellier, et la réorganisation profonde des autres activités. L’activité infectieuse va être transférée à Lyon, alors qu’il n’y a aucun bâtiment pour l’accueillir !" La probable externalisation des plateformes de Toulouse au bout de cinq ans passe particulièrement mal. "Nous avons travaillé tout l’été avec les porteurs de projets pour que ces plateformes aient du sens, que les salariés puissent s’y projeter !", regrette Pascal Delmas.
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Seulement quelques postes épargnés
Sur les 200 postes initialement supprimés au sein de la R&D hexagonale de Sanofi, qui compte 5 000 salariés, la direction aurait accepté de réduire une vingtaine de postes. "Mais elle est incapable de nous dire quelle est la cible de l’effectif global !", poursuit Thierry Bodin. Entre les postes supprimés et ceux transférés dans d’autres régions ou sur les nouvelles plateformes, pas moins de 1 000 salariés de la R&D à Toulouse, Montpellier et en région parisienne seraient concernés selon lui. Prochaine étape le 15 octobre, avec la présentation de ce Livre 2 devant le Comité Central d’Entreprise, pour démarrer officiellement le plan de restructuration. D’ici là, les syndicats n’excluent pas de se réunir en intersyndical pour que la direction accepte de revoir sa copie.
Gaëlle Fleitour
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