Tout le dossier Tout le dossier
-
Social
Les entreprises devront mettre en place un compte pénibilité en 2015
-
Social
Retraites : une réforme plus politique qu'économique
-
Social
Réforme des retraites : c’est parti
-
Social
La CGPME craint un "marché de dupes" sur une éventuelle baisse du coût du travail
-
Social
La création d'un compte pénibilité à partir du 1er janvier 2015 confirmée
-
Social
Retraites : la CGT propose de révoir à la baisse les aides aux entreprises
-
Social
Le gouvernement réfléchit à alléger le coût du travail du financement de la branche famille
-
Social
Retraites : la CFTC ressort "satisfaite" de son entrevue avec Jean-Marc Ayrault
-
Social
Pierre Gattaz se félicite d'une "ouverture" du gouvernement sur la baisse du coût du travail
-
Éco - social
"Aucune modification des règles de calcul des retraites avant 2020", annonce la CFDT
-
Social
"La réforme des retraites risque d’être insuffisante", craint Laurent Bigorgne, directeur de l’Institut Montaigne.
-
Dirigeants
"Ne pas regarder l’âge légal ni bouger les durées de cotisations est irréaliste", selon Pierre Gattaz
-
Éco - social
Retraites : entre hausse de la CSG ou des cotisations, rien n'est "encore décidé"
-
Éco - social
Ayrault assure que la pénibilité au travail est "au coeur" du projet de réforme des retraites
-
Social
Retraites : le Medef propose 44 ans de cotisation dès 2020
-
Social
Retraites : des paroles en attendant les actes
-
Emploi
Emploi et retraites au menu de la conférence sociale
-
Éco - social
Retraites : ce qu'il faut retenir du rapport Moreau
-
Social
Bruxelles enjoint la France de ramener son système de retraites à l’équilibre pour 2020
-
Social
Retraites : le Medef plaide pour un allongement de la durée de cotisation
"Ne pas regarder l’âge légal ni bouger les durées de cotisations est irréaliste", selon Pierre Gattaz
Le président du Medef, Pierre Gattaz, défend la position de l’organisation patronale : la réforme des retraites passe par un allongement de 41 à 43 ans de la durée de cotisations et un report de l’âge légal de départ de 62 à 63 ans à partir de 2020. De la "mathématique" selon lui.
L'Usine Nouvelle - Pourquoi êtes-vous en désaccord avec les premières options du gouvernement sur les retraites ?
Pierre Gattaz - On veut régler un problème structurel par des solutions à la petite semaine, en taxant. Il faut arrêter de tourner autour du pot. Tous les grands pays ont réglé la question des retraites de façon zen en tenant un discours de vérité aux salariés. On gagne un trimestre d’espérance de vie par an. Dans les années 60 nous avions quatre actifs pour un retraité, aujourd’hui nous avons 1,7 actif pour un retraité. C’est de la mathématique. Ne pas vouloir regarder l’âge légal et ne pas bouger les durées de cotisation avant 2020 c’est irréaliste. Qu’est-ce qu’on fait entre 2013 et 2020, avec 15 milliards par an de déficit ? On va arriver en 2020 avec 200 milliards cumulés. Cela correspond à 10% de dette supplémentaire pour le pays, c’est effrayant. C’est aussi une responsabilité par rapport à nos enfants. On ne va pas leur transférer ce problème. Les Allemands, les Espagnols, les Canadiens ont déjà décalé l’âge à 65 ans minimum et réfléchissent à 67 ans sur un horizon plus lointain. Ce que propose le Medef c’est de passer de 41 à 43 ans de cotisation jusqu’à 2020 et de décaler l’âge légal légal de départ à la retraite à 63 ans en 2020. Nous proposons aussi de revoir l’harmonie entre les régimes des fonctionnaires et du privé. Il n’est pas possible que certains partent à 54 ou 55 ans. Hormis dans certains métiers très pénibles ou des carrières longues mais ces questions ont déjà été traitées dans la loi Fillon.
Comment allonger la durée de cotisations quand les entreprises boudent les seniors ?
D’abord entre 55 et 60 ans, le taux d’activité est dans la moyenne européenne. Là où nous avons un problème c’est dans la tranche 60-65 mais c’est dû à l’âge légal de départ.
Mais environ 30% des personnes ne sont plus en activité au moment où elles liquident leur retraite, les entreprises veulent-elles vraiment faire travailler les seniors ?
Oui les entrepreneurs veulent embaucher y compris des seniors, ils veulent se développer. Le problème c’est la compétitivité du coût du travail. Nous sommes 10% plus cher que les Allemands, 25% plus cher que la moyenne européenne. Un entrepreneur qui veut créer, développer sa start-up, se retrouve en compétition avec des Hongrois, des Espagnols, des Roumains, des Portugais. Il se bat pour maintenir l’emploi en France, notamment des seniors. Moi j’ai 5 usines en France, mais c’est un travail considérable d’innovation, de qualité, de management… Il faut arrêter de penser que tout est de la faute du patron. Il se bat dans la mondialisation. Il a besoin de commandes et d’être compétitif. Comment le faire avec 50 milliards de trop sur les charges et 148 taxes et impôts affectés avant le résultat : taxes locales, territoriales, sur l’affichage, sur la consommation... La créativité fiscale a été démentielle dans notre pays.
Propos recueillis par Anne-Sophie Bellaiche et Pascal Gateaud
SUR LE MÊME SUJET
1Commentaire
RéagirPARCOURIR LE DOSSIER