Montée de tension à l'usine Tupperware
Un mouvement de grève paralyse l'usine Tupperware de Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire), qui doit fermer dans deux mois. Les négociations sur le plan social achoppent sur les indemnités de départ.
L'usine française de Tupperware à Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire) est à l'arrêt, selon la CGT, qui a déclenché un mouvement de grève le 2 janvier. "La direction est hermétique à nos demandes", ironise un représentant de la CGT de cet industriel connu pour ses boites étanches en plastique.
Lors de l'annonce du plan social en octobre dernier, et de la fermeture de l'usine de 235 salariés en mars 2018, le principal syndicat de l'usine avait surpris tout le monde en jouant profil bas, laissant le champ libre de la contestation à la CFDT. "Nous avions préféré laisser une chance aux négociations", explique la CGT, qui veut mettre la pression sur la direction alors qu'une nouvelle réunion est prévue jeudi 4 janvier.
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Désaccord sur les primes et les congés formation
Après quelques semaines de discussions, les primes supra légales et les durées de formation posent problème de part et d'autre. La CGT réclame notamment un congé de formation de deux ans pour les plus de 50 ans, contre 18 mois proposés par la direction. Détail qui a son importance : la moyenne d'âge du personnel est supérieure à 51 ans.
Pour faire face à la forte concurrence sur les boites et ustensiles de cuisine en Europe, l'américain Tupperware a décidé de fermer son site français en octobre dernier, préférant reporter la charge sur ses trois autres usines en Belgique, au Portugal et en Grèce. Créée en 1972, l'usine tourangelle a compté jusqu'à 500 salariés au début des années 90, avant de connaitre un repli lent et progressif. 450 salariés y travaillaient au début de la décennie.
Stéphane Frachet
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