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A l’occasion du Mondial de l’automobile, Enedis et La Plateforme Automobile ont signé un contrat pour faciliter le développement de la mobilité électrique. Un petit pas nécessaire, mais pas suffisant.
Mercredi 3 octobre 2018, 12h15. Les journées professionnelles du Mondial de l’automobile 2018 battent leur plein au Parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris. Devant une salle de réunion du Hall 7, Luc Chatel, le président de Plateforme Automobile (PFA), attend. Il attend Philippe Monloubou, le président du directoire d’Enedis, et s’impatiente. Ensemble ils doivent signer une convention de partenariat pour faciliter le développement de la mobilité électrique.
Si pour Enedis cette signature n’est pas cruciale, pour la Plateforme automobile, qui fédère la filière automobile française, soit 4 000
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entreprises et 400 000 emplois, l’enjeu est de taille. Car il s’agit de tout faire pour qu’il y ait suffisamment de bornes de recharge électriques en France afin que les constructeurs puissent écouler 1 million de véhicules électriques (dont 400 000 hybrides) d’ici à 2022, et ainsi tenir leurs engagements vis-à-vis du gouvernement et respecter les normes d’émission imposées par Bruxelles.
Impuissant face aux freins
Ils auront les modèles. Mais il faut d’urgence rassurer les futurs clients. Or, selon un récent sondage de Harris Interactive, ces derniers trouvent d’abord l’électrique cher (47%) et trop limité en autonomie (41%), avant d’être une solution écologique (34%). Pour les motiver à passer à l'électrique, ils souhaiteraient plus d’autonomie à 74%, des bornes de recharge utilisables indifféremment par tous les véhicules électriques (65%) et plus de bornes de charge publiques (62%).
Aucune de ces trois attentes n’est simple à satisfaire. Pour l’autonomie, la balle est dans le camp des constructeurs. Mais clairement, pour les automobilistes qui veulent aussi partir en vacances avec leur voiture, l’électrique n’est pas encore la solution. Pour des bornes de recharge utilisables quel que soit le véhicule électrique, c’est aussi compliqué.
"La réglementation européenne est là pour stimuler l’initiative privée dans ce domaine", explique Dominique Lagarde, le nouveau directeur mobilité électrique d’Enedis. De fait, chaque fournisseur de service de recharge installe ses bornes et propose ses services d’abonnement, après négociation avec des fournisseurs d’électricité, qui sont eux aussi de plus en plus nombreux. Si certains fournisseurs de charge passent des accords entre eux (comme on l’a vu pour certaines chaines des salles de cinéma), les conducteurs de véhicules électrique n’ont dans les faits accès qu’à un nombre restreint des 21 000 bornes existantes en France (un fois retirées les 7 000 d’Autolib). Et aucun service public universel de la recharge n’est prévu pour le moment. Enedis ne peut donc que tenter de faciliter les installations aux fournisseurs de bornes et partager son expertise.
Partager son expertise
Avec 1 700 véhicules électriques sur un parc de 17 000 voitures, Enedis dispose en effet de la deuxième flotte électrique en France. Il a aussi réalisé des démonstrations de bornes dans les parkings de copropriété, et participé à la connexion à son réseau de distribution d’électricité des 21 000 premières bornes françaises, dont la plupart ont été financées par un programme d’investissement d’avenir. Enedis seul ne peut dont faire beaucoup plus pour respecter l'objectif que s’est fixé le gouvernement, c’est à dire 7 millions de points de charge, dont 700 000 bornes publiques.
Informer et tenter de simplifier
Mais il peut aider. Le partenariat signé entre Enedis et PFA - Philippe Monloubou ayant fini par arriver - comprend trois thématiques : informer et former les parties prenantes sur les mobilités électriques et les enjeux associés, contribuer à l’émergence d’un écosystème politique, industriel et technique favorables aux véhicules électriques et préparer aujourd’hui la mobilité électrique de demain.
Pour remplir sa part du contrat, Enedis va constituer une équipe dédiée de 20 personnes, qui pourront s’appuyer sur un représentant dans chacune de ses 25 directions régionales, qui doivent établir un plan mobilité pour chacune des régions d’ici à mars 2019.
L’équipe centrale, elle, doit co-construire des solutions pour simplifier les démarches d’installation de bornes au moindre coût. Car si la pose de bornes est subventionnée, le coût est supporté par Enedis, via ses investissements de développement financés par les taxes de distribution que chacun paye sur sa facture électrique, le fameux Turpe. "Il faudra peut-être qu’un jour Enedis soit exploitant de bornes", avance Dominique Lagarde. Mais un service public de la charge électrique n’est pour l’instant pas du tout d’actualité.
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