Mitsui sabre ses actifs au Japon
C'est un plan qui va engendrer une perte extraordinaire d'au moins 20,6 milliards de yens (près de 150 M€). C'est en tout cas ce que prévoit d'inscrire Mitsui Chemicals dans ses comptes au troisième trimestre de l'exercice 2013-2014 (clos fin mars). Le groupe japonais vient d'annoncer un plan majeur de restructuration pour ses activités polyuréthane et phénoliques. Son complexe de Kashima Works, au sud du Japon, sera le plus impacté au sein de son dispositif industriel. Il va tout bonnement cesser toute production au 31 décembre 2016, en raison du manque de compétitivité des productions d'isocyanates de spécialité et d'acides organiques. Les unités d'anhydride maléïque (32 000 t/an), d'acide fumarique (15 000 t/an) et de diisocyanate de toluène (TDI, 117 000 t/an) seront arrêtées. Celles d'isocyanates de spécialités (xylylène diisocyanate (XDI, 1 500 t/an) et de diisocyanate d'hexaméthylène (1,3-H6XDI/HDI, 900 t/an) seront transférées sur le complexe d'Omuta, au sud-ouest du pays. Sur ce même complexe d'Omuta où Mitsui prévoit de renforcer ses productions de XDI, l'unité de diisocyanate de diphénylméthylène (MDI), d'une capacité de 60 000 t/an, cessera aussi ses activités. Mitsui explique que la profitabilité des activités TDI et MDI s'est largement érodée ces derniers mois en raison de mises en service récentes et rapides en Asie, essentiellement en Chine, générant des surcapacités dans la région. Le groupe a d'ailleurs engagé des mesures de réduction de coûts sur ses autres sites de MDI et de TDI au Japon et en Corée du Sud, en plus des fermetures annoncées. Par ailleurs, Mitsui prévoit de cesser la production des unités de bisphénol A (90 000 t/an au total) sur son complexe d'Ichihara, au cœur du Japon, d'ici mars 2014. En outre, le chimiste japonais a décidé de dissoudre sa coentreprise de phénoliques avec Idemitsu sur le complexe de Chiba.