Mistral : "le dossier est clos", annonce l'Élysée
Moscou et Paris se sont enfin mis d'accord sur l'avenir des deux Mistral. Commandés en 2011 par la Russie, ils ne seront pas livrés. La France s'est engagée à rembourser intégralement les sommes versées par la Russie. Reste maintenant à vendre ces bateaux, pour de bon.
Mis à jour
12 août 2015
La semaine dernière la presse russe annonçait qu'un terrain d'entente avait été trouvé entre Moscou et Paris sur la question des Mistral. Les discussions ont peut-être pris un peu plus de temps, puisque que c'est finalement le 5 août que l'Élysée a annoncé par communiqué que les deux présidents s'étaient "entretenus cet après-midi afin de confirmer que la France et la Russie sont parvenues à un accord pour mettre un terme au contrat signé en 2011 qui prévoyait la livraison de deux bâtiments de projection et de commandement (BPC) de type Mistral".
L'accord prévoit un remboursement intégral des sommes avancées par la Russie et une restitution des équipements russes installés sur les bâtiments. La France se retrouve donc à nouveau pleinement propriétaire des deux bateaux.
Combien la France a-t-elle payé ? Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense et invité ce matin sur RTL a indiqué que : "La France remboursera à la Russie l'ensemble des frais engagés pour l'acquisition de ces bateaux. Leur prix initial était de 1,2 milliard d'euros. Le prix de l'accord, qui est le meilleur possible, sera inférieur puisque la Russie sera remboursée des engagements financiers qu'elle a pu mobiliser.
Le Drian : "Un certain nombre de pays ont fait... par rtl-fr
des navires à "dérussifier"
Le ministre s'est voulu rassurant, expliquant que cet accord n'aura "aucune conséquence pour l'emploi" des chantiers de St-Nazaire notamment et que plusieurs pays se sont déjà montré intéressés pour l'achat de ces navires : "Ils sont nombreux car ce sont de très beaux bateaux et ils ont plusieurs usages. Il faudra les remplacer et il est souhaitable de le faire le plus rapidement possible".
Dans l'opposition, l'on se montre moins enthousiasme sur cet accord. Le député Les Républicains Thierry Mariani interrogé ce matin Par France Inter a reproché le manque de transparence dans l'arrangement entre Moscou et Paris. Il s'inquiète également du coût pour le contribuable de cette opération, car il faudra "pour revendre les navires, les "dérussifier"", a-t-il noté.
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