Microsoft lourdement sanctionné en Bourse après ses résultats
(Reuters) - Microsoft chute de près de 10% à Wall Street vendredi au lendemain de la publication de résultats trimestriels nettement inférieurs aux attentes, marqués par la baisse de la demande pour les PC et les débuts décevants de la tablette Surface.
Les intermédiaires Raymond James et Cowen & Co ont abaissé leur recommandation à "performance en ligne" et au moins cinq autres ont réduit leurs objectifs de cours jusqu'à 35 dollars pour le plus bas, sous le niveau de clôture de jeudi à 35,44.
Le titre s'inscrit à 32,04 dollars sur le Nasdaq vers 14h55 GMT, en baisse de 9,6%.
David Hilal, analyste chez FBR Capital Markets, relève que les revenus de la division Windows ont été inférieurs de 9% à sa prévision au quatrième trimestre fiscal clos fin juin.
"Les principaux relais de croissance potentiels - Windows 8 et Surface - semblent s'estomper à l'orée de l'exercice 2014", écrit-il dans une note.
Le bénéfice du quatrième trimestre a été amputé par une charge de 900 millions de dollars consécutive à la forte baisse de prix annoncée quelques jours plus tôt sur la tablette, lancée en octobre dernier pour concurrencer l'iPad d'Apple mais dont les ventes ne décollent pas. Microsoft a dû en conséquence réduire la valeur de ses stocks.
"Malheureusement, le nouveau système d'exploitation Windows RT n'est pas le succès que Microsoft escomptait", écrit dans une note Gregg Moskowitz, analyste chez Cowen, en ajoutant que les attentes des analystes pour la tablette n'ont jamais été élevées.
Pour les analystes de Janney Capital Markets, la dépréciation des stocks sonne comme l'aveu par Microsoft que sa première incursion sur le marché des tablettes s'est soldé par un échec.
La division de logiciels Windows, de son côté, pâtit du déclin des ventes de PC au profit des tablettes et smartphones.
La console de jeu Xbox est le seul appareil de Microsoft qui a trouvé un marché mais là encore les ventes ralentissent dans l'attente du lancement d'une nouvelle version avant la fin de l'année, relève de son côté Morgan Stanley.
Chandni Doulatramani à Bangalore, Véronique Tison pour le service français