Methanex augmente ses capacités en Nouvelle-Zélande, au Canada et au Chili
Le géant nord-américain du méthanol s'active sur tous les fronts. Methanex vient ainsi de mettre en service des capacités de près de deux millions de tonnes par an en quelques semaines avec la finalisation de projets en Nouvelle-Zélande, au Canada et au Chili. Au pays des All Blacks, le groupe a redémarré, le 4 octobre, son unité de Waitara Valley, d'une capacité de 500 000 t/an. En septembre, il avait déjà redémarré une unité de distillation, anciennement sous cocon, qui va permettre de dégoulotter l'unité de production de méthanol sur le site de Motunui. Avec ces deux projets, Methanex ajoute des capacités totales de 900 000 t/an sur ses deux sites néo-zélandais. En Nouvelle-Zélande, le groupe dispose aujourd'hui de capacités opérationnelles de 2,4 Mt/an.
Sur son unique site canadien de Medecine Hat (Alberta), le groupe a également mis en service en septembre des capacités additionnelles de distillation, portant les capacités totales de production de méthanol de 470 000 à 580 000 t/an. Le site canadien, réouvert en 2011 après 10 ans d'inactivité en raison du prix élevé du gaz en Amérique du Nord, ne dispose plus que d'une des trois unités initiales de méthanol, les deux autres ayant été démantelées au cours de la dernière décennie. Mais Methanex projette de construire désormais d'autres unités et est en attente d'un feu vert des autorités canadiennes pour ce faire.
VOS INDICES
source
Enfin, au Chili, Methanex a tout récemment redémarré une unité d'une capacité de 900 000 t/an, via la sécurisation à long terme d'approvisionnement en gaz naturel depuis le Chili et l'Argentine. Cette unité avait été stoppée en avril 2013, après, justement, des insuffisances d'approvisionnement en gaz. A Cabo Negro, à 28 kilomètres de la Punta Arenas (extrême sud du Chili), Methanex dispose d'un réseau de quatre unités, d'une capacité totale de 3,8 Mt/an. Lesquelles n'ont fonctionné qu'à capacités réduites ces dernières années en raison des nombreuses et récurrentes difficultés d'approvisionnement en gaz naturel. Actuellement, deux de ses unités sont d'ailleurs en cours de démantèlement pour être relocalisées à Geismar, en Louisiane (États-Unis), grâce notamment à l'essor de l'exploitation des gaz de schiste. Les unités Geismar I et Geismar II doivent être mises en service respectivement fin 2014 et début 2016, ajoutant 2 Mt/an de méthanol aux capacités opérationnelles de Methanex. Tous ces projets vont permettre au groupe « d'augmenter nos capacités opérationnelles de plus de 3 Mt/an et d'atteindre un total de 8 Mt/an d'ici 2016 », se réjouit John Floren, président et p-dg de Methanex.
Basé à Vancouver, au Canada, le géant du méthanol dispose également d'unités à Trinidad et Tobago, où il détient la totalité de l'usine Titan (900 000 t/an) et 63,1 % de l'usine Atlas (1,8 Mt/an). 100 % de ces productions de méthanol sont exportées. Enfin, en Égypte, Methanex détient 60 % du capital de la société EMethanex, coentreprise constituée avec un consortium de sociétés égyptiennes (33 %) et avec Arab Petroleum Investments Corporation (7 %). EMethanex opère un complexe d'une capacité de 1,3 Mt/an. La totalité des productions est commercialisée localement ou sur les marchés internationaux par Methanex.
Les capacités opérationnelles de production de Methanex, en tonnes par an de méthanol.
Source : Methanex