MétalTemple Aquitaine a déposé le bilan
L’usine de Fumel (Lot-et-Garonne) de MétalTemple, spécialisée dans les pièces complexes en acier et en fonte pour l’industrie mécanique, est en difficulté suite à une importante baisse de contrat de son principal client, Caterpillar.
Mercredi 6 novembre, le tribunal de commerce de Chambéry (Savoie) a placé l’usine MétalTemple Aquitaine, basée à Fumel (Lot-et-Garonne), qui a son siège à Saint-Michel de Maurienne (Savoie), en redressement judiciaire, avec une période d'observation de six mois. Un nouveau plan social est à craindre.
En juin, devant ce même tribunal de commerce, le patron italien de la société spécialisée dans les pièces complexes en acier et en fonte pour l’industrie mécanique, Gianpiero Colla, avait déposé le bilan de MetalTemple Savoie, avant de proposer un plan de cession au terme du redressement judiciaire.
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L'usine MétalTemple Aquitaine, qui emploie 220 salariés, connaît des difficultés de trésorerie liées à une baisse des commandes de son client historique américain Caterpillar. Celui-ci représente l'essentiel de son chiffre d'affaires, qui ne devrait pas dépasser les 16 à 17 millions d’euros pour 2013, loin des 22 millions d'euros prévus. Une rencontre entre Gianpiero Colla et Caterpillar doit avoir lieu le 14 décembre pour tenter de trouver une solution.
Rachats successifs
Le dirigeant italien de MétalTemple a six mois pour se diversifier sur d’autres marchés et redresser ses comptes. Quatre ans après le rachat par B4 Italia, également présidé par Gianpiero Colla, l’ex-Sadefa devenue Metaltemple Aquitaine se retrouve au pied du mur.
Dans un communiqué, l’intersyndicale et la CGT appellent à la réunion d’une table-ronde d’urgence avec tous les élus, le commissaire au Redressement productif et l’actionnaire. Au passage, les syndicats rappellent que l’usine a traversé les récentes crises avec une croissance en 2010 et 2011 de 23 % par rapport à 2009 et "l’embauche de 100 salariés". La prochaine audience au tribunal est fixée au 17 janvier.
Une usine qui employait jusqu'à 3500 salariés
Pendant des décennies, cette usine a été le fleuron industriel du Fumélois. L’histoire commença en 1847 avec l’arrivée sur les bords du Lot de SMP. Pendant la guerre de 1914-1918, l'usine fabriquait des obus. Dans les années cinquante, elle se spécialisera dans la fabrication de tuyaux, de plaques de fonte et de robinetterie ainsi que de nombreuses pièces pour l'automobile.
Ce fut l’une des branches les plus rentables du groupe Saint-Gobain (ex Pont-à-Mousson). Elle employa un peu plus de 3 500 personnes. Mais, l’usine fut victime d'une des toutes premières délocalisations de production opérées en France dans les années 70-80. Le début d’un long déclin avec plusieurs changements de propriétaires puis de nom. En 1988, l'usine devint la Société Aquitaine de Fonderie Automobile (Sadefa) du Groupe Valfond, avant d’être reprise il y a quatre ans par B4 Italia.
Nicolas César
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