Merkel et Sarkozy veulent reparler de la taxe bancaire au G20
BERLIN (Reuters) - Angela Merkel et Nicolas Sarkozy ont l'intention de demander une accélération de la régulation financière, au sommet du G20 à Toronto, fin juin, et de remettre sur le tapis la question d'une taxe bancaire.
La chancelière allemande et le président français ont annoncé lundi qu'ils allaient envoyer une lettre commune en ce sens au Premier ministre canadien, Stephen Harper.
"Nous ne sommes pas encore satisfaits de ce qui a été fait depuis les premières réunions du G20 et nous pensons qu'il faut accélérer la régulation", a déclaré Angela Merkel lors d'une conférence de presse commune, à Berlin.
"D'autre part, nous ne sommes pas satisfaits de l'état des délibérations sur une taxe sur les banques", a-t-elle ajouté.
Les ministres des Finances du G20 ont écarté le 5 juin l'idée de cette taxe destinée à financer des opérations de sauvetage du secteur bancaire, à laquelle sont notamment opposés le Canada, l'Australie, l'Inde et la Chine.
"Il faut qu'au G20 (...) il y ait une déclaration de principe pour dire que la taxe bancaire est un moyen permettant d'éviter qu'à l'avenir, une nouvelle fois, les contribuables aient à financer les problèmes bancaires", a expliqué la chancelière allemande.
L'Allemagne et la France réclament d'autre part une taxe sur les transactions financières internationales.
Les deux principales économies de l'Union européenne veulent "faire bouger les choses rapidement" à Toronto, a souligné Nicolas Sarkozy.
Emmanuel Jarry, édité par Gregory Schwartz