Médailles de l'innovation 2019 : le CNRS récompense ses chercheurs-entrepreneurs
En remettant ses médailles de l'innovation 2019, le Centre national de la recherche scientifique a mis en avant quatre chercheurs dont les travaux ont trouvé des applications concrètes dans de nombreux domaines.
La semaine dernière, le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) a décerné ses médailles de l’innovation 2019. Ces récompenses visent à distinguer des chercheurs dont les travaux ont abouti à une innovation marquante. Ces scientifiques se sont pour la plupart lancés dans l’entreprenariat en créant une ou plusieurs start-ups pour développer leurs travaux.
Cette édition 2019 a ainsi récompensé quatre chercheurs :
- Ane Aanesland, chargée de recherche au laboratoire de physique des plasmas et cofondatrice de la start-up ThrustMe. Ses travaux portent sur la miniaturisation des moteurs spatiaux ioniques pour des micro et nano satellites. En appliquant une tension radiofréquence sur une seule grille, la technologie de ThrustMe accélère les ions sans recourir à un « neutraliseur », une électrode volumineuse qui réintroduit des électrons dans le faisceau pour éviter que les ions s’attaquent au satellite et le dégradent. Le dispositif imaginé par Ane Aanesland et son collègue Dmytro Raflaskyi permet de réduire de 40% la taille des moteurs ioniques.
- Vance Bergeron, directeur de recherche au laboratoire de physique de l’ENS Lyon, a développé des solutions pour améliorer la qualité de vie des paralysés, grâce à des stimulations électriques. Lui-même victime d’un accident en 2013, qui l’a laissé tétraplégique, Vance Bergeron a créé sa start-up baptisée Circles, qui développe des vélos et des rameurs à électrostimulation, destinés aux centres de réadaptation fonctionnelle.
- Orphée Cugat, directeur de recherche en génie électrique au laboratoire de génie électrique de Grenoble, explore pour sa part le magnétisme dans les systèmes millimétriques et micrométriques. Il est à l’origine de nombreux brevets. MagIA, l’une des start-ups qu’il a fondées, propose des outils de diagnostic pour détecter simultanément plusieurs maladies comme les hépatites B et C, ou encore le VIH. Ce procédé s’appuie sur des nanoparticules magnétiques pour capturer les marqueurs des pathologies ciblées.
- Livio de Luca cumule des diplômes d’architecte, des arts et métiers et d’informatique. Il travaille sur la numérisation du patrimoine. Ses travaux ont fait émerger la start-up Mercurio, qui dispose d’outils pour la numérisation en trois dimensions de collections des musées. Livio de Luca coordonne le groupe de travail du CNRS sur les données numériques relatives à Notre-Dame de Paris.
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