Mécontent des prix d'Airbus et de Boeing, DAE abandonne une commande de 400 avions
Les prix fixés par Airbus et Boeing ne conviennent pas à Dubai Aerospace Enterprise (DAE). Le 30 septembre, le loueur d'avions émirien a renoncé à une méga-commande de 400 avions.
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\ 09h20
Mis à jour 01 Oct. 2019
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01 octobre 2019
Dubai Aerospace Enterprise (DAE), faute d'être parvenu à un accord avec Airbus et Boeing sur une commande de 400 monocouloirs, va privilégier une acquisition pour étendre sa flotte, a déclaré son directeur général à Reuters lundi 30 septembre. Basé aux Émirats arabes unis, DAE figure parmi les principaux loueurs d'avions au monde depuis l'achat en 2017 du loueur dublinois AWAS. L'entreprise envisageait une commande massive de 400 monocouloirs auprès des constructeurs aéronautiques européen et américain.
Le directeur général de DAE dénonce des prix "complètement surévalués"
Le directeur général de DAE, Firoz Tarapore, juge qu'à l'heure actuelle les prix et les termes imposés par les constructeurs sont "complètement surévalués". le loueur émirien pourrait réexaminer l'éventualité d'une commande dans deux ans, lorsque les carnets de commandes se seront éclaircis.
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Pour atteindre son objectif de doubler la taille de sa flotte à 800 appareils dans les six à huit prochaines années, l'entreprise publique émiratie compte désormais sur sa croissance organique ainsi que sur l'acquisition de l'un de ses concurrents. "Je pense que notre ADN est plus en résonance avec une grosse acquisition inorganique et de compléter cette transaction inorganique avec de la croissance organique", a déclaré Firoz Tarapore à Reuters.
La commande à 37 milliards d'euros tombe à l'eau
Selon lui, l'opération idéale consisterait à racheter une cible disposant d'une flotte de 100 à 200 appareils et sans commande en cours auprès d'un constructeur - mais les candidats potentiels sont rares.
Ni Boeing ni Airbus n'étaient joignables dans l'immédiat pour un commentaire au sujet de cette commande dont le montant cumulé aurait pu atteindre plus de 40 milliards de dollars (autour de 37 milliards d'euros) au prix catalogue, même si les clients obtiennent le plus souvent une remise.
Avec Reuters (Myriam Rivet pour le service français, édité par Jean-Michel Bélot)