Antoine Bouvier, PDG de MBDA, a inauguré le 2 juillet la nouvelle unité de désarmement de munitions complexes sur le site du Subdray, à Bourges (Cher). Cette usine emploie une vingtaine de salariés. Le missilier italo-franco-anglais a investi 12 millions d'euros dans cet outil.
En 2011, MBDA avait remporté un marché de destruction de 36 000 munitions pour l'Otan. Ce marché intervenait après la ratification par la France en 2010 du Traité d’Oslo, qui bannit les armes à sous-munitions et oblige les États signataires à les détruire d’ici 2018. Le gouvernement avait demandé à MBDA de prendre en main cette mission pour la France.
2 500 tonnes de munitions traitées annuellement
Sur place, les armes seront triées, désactivées et démantelées, à raison de 2 500 tonnes par an. Certains matériaux seront réutilisés ou recyclés. Dans le cas des roquettes et des missiles, les propulseurs passeront dans un four, apte à résister à d'éventuelles explosions. L'air du bâtiment sera traité, afin de recycler les émanations gazeuses.
MBDA entend bien proposer cette nouvelle activité à l'export. Peu d'acteurs disposent d'un tel outil industriel.
Codétenu par BAE Systems, EADS et Finmeccanica, MBDA dispose de deux autres usines à Bourges et d'une autre à Selles-Saint-Denis (Loir-et-Cher), dans lesquelles il emploie près d'un millier de salariés.
Stéphane Frachet