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Mazak, des machines-outils en réseau
L’usine Mazak de Worcester, en Angleterre, dispose des centres d’usinage parmi les plus imposants du marché. Et pour cause, ce sont des machines-outils qui fabriquent des machines-outils. Celle qui réalise les bâtis occupe à elle seule un hall entier ! Le groupe japonais, un des leaders mondiaux du secteur, a choisi de fabriquer toutes ses pièces en interne. "À part l’électronique et quelques composants comme les vis ou les roulements, toutes les pièces de nos machines sont réalisées ici, et sur des centres d’usinage Mazak", explique Bruno Woroniak, le directeur commercial de la filiale française. Si les machines impressionnent par leurs dimensions, l’usine est aussi très automatisée. Pourtant, on est loin de la production en série, car chaque machine fabrique une grande variété de pièces. Pour concilier cela avec le besoin de productivité (le site tourne sept jours sur sept, 24 heures sur 24), toutes les machines sont reliées au réseau de l’entreprise. Chacune d’elles sait ce qu’elle doit faire. Bien sûr, les opérateurs ont leur rôle : ils interviennent, par exemple, pour changer les mors d’une machine en vue d’une production spécifique ; mais les opérations manuelles sont réduites au strict minimum. Les ouvriers chargent la matière brute dans des stockeurs et les machines se servent toutes seules, ce qui réduit les temps de changement de série.
Les machines sont automatisées au point qu’elles partagent même leurs outils. Pour fabriquer les pièces les plus spécifiques, cinq centres d’usinage ont été placés côte à côte. Afin que chacun soit le plus polyvalent possible, une chaîne porte-outils traverse les cinq centres. "Chaque machine peut aller piocher dans la réserve d’outils de ses voisines, ou dans un magasin d’appoint installé en bout de chaîne, commente Bruno Woroniak. Au total, ces cinq centres d’usinage peuvent se partager pas moins de 800 outils." De quoi effectuer à peu près n’importe quelle opération (fraisage, perçage, taraudage, tournage, pour l’ébauche comme pour la finition). Surtout, cela permet aux machines de continuer à travailler si un accessoire venait à casser. Grâce à des puces RFID placées sur les outils, les machines connaissent la longueur et le diamètre exact de chaque fraise, de chaque foret… ainsi que leur durée de vie. Et lorsqu’un outil se détraque, elles peuvent l’échanger contre un autre de dimensions similaires, même si l’incident survient en pleine nuit en l’absence d’opérateurs.
F. P.
Mazak, des machines-outils en réseau
Tous les champs sont obligatoires
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