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Maroc : liquidation judiciaire définitive de la raffinerie Samir mais un redémarrage provisoire toujours en vue
Le Tribunal de Commerce de Casablanca vient de confirmer en appel ce 1er juin la liquidation judiciaire de la raffinerie Samir à l'arrêt depuis près d'un an. Le redémarrage provisoire serait pourtant encore d’actualité, en attendant un éventuel repreneur.
La cour d’appel du tribunal de commerce de Casablanca a décidé, ce mercredi 1er juin, la liquidation judiciaire définitive de la Samir, seule raffinerie du Maroc encore en activité. L'homme d'affaires saoudien Mohamed El Amoudi, son PDG, n’a donc pas réussi à convaincre la Cour.
Le principal actionnaire Corral Petroleum Holdings AB, maison mère de la Samir dont El Amoudi est actionnaire majoritaire, située en Suède, avait d’abord fait appel de la décision du 21 mars dernier prononçant la liquidation judiciaire en première instance.
Il avait ensuite promis, in extremis, le 11 mai, d’injecter 680 millions de dollars au capital de la Samir dans le cas où le tribunal prononçait sa mise en redressement judiciaire. La cour n’a visiblement pas cru à cette nouvelle promesse. Mohamed El Amoudi avait déjà promi une augmentation de capital d'un milliard de dollars en octobre 2015 sans jamais verser les fonds sur le compte de la société marocaine.
Implantée sur le port de Mohammedia à 40 km au nord de Casablanca, l'unique raffinerie du Maroc, la Samir, est une ancienne entreprise d’état privatisée dans les années 90. Elle assurait environ un tiers de l’approvisionnement en carburant du pays avant son arrêt.
En 2014, la société avait enregistré 3,4 milliards de dirhams (1 000 dirhams = 92 euros) de pertes pour 44 milliards de dirhams de chiffre d’affaires. Ses comptes 2015 ne sont pas connus mais le passif se chiffrerait à plus de 40 milliards de dirhams en dettes bancaires, fournisseurs, fiscales et sociales. Son effectif est d'environ 900 salariés.
La décision de liquidation implique la vente des actifs de la société au profit de ses créanciers et d'abord de l'Etat. En attendant, cette procédure ne serait toutefois pas synonyme à court terme de fin définitive du raffinage au Maroc, selon Mohamed El Krimi, nommé syndic judiciaire pour la liquidation judiciaire de la Samir par le Tribunal.
"J’ai décidé de me tenir éloigné de l’affaire judiciaire qui concerne les associés avant tout. Quelle que soit la décision du tribunal, ma mission continue. Mon objectif est de faire redémarrer la raffinerie", explique-t-il aujourd’hui.
La centrale est pourtant déjà à l’arrêt depuis août 2015 et la redémarrer coûtera une petite fortune. D’ailleurs, comment liquider et redémarrer une société en même temps ? Mohamed El Krimi n’en dira pas plus.
"La Samir en tant qu’entité juridique sous sa forme actuelle va disparaître, c’est certain, assure Afifa Dassouli, professeur en Finances à l’ISCAE et journaliste financière à La Nouvelle Tribune. Le tribunal de Commerce va voir quels sont actifs qu'il peut vendre et peut être qu’il pourra vendre la centrale de raffinage elle-même".
Au delà d'un redémarrage provisoire, va se poser la question de l'interêt ou non d'un repreneur lors de la liquidation proprement dite. Pour cela, il faudra qu'il ait les poches profondes pour remettre en état l'ensemble du site.
Julie Chaudier, à Casablanca
Qui sont les actionnaires de la Samir ?
Les actionnaires de la Samir sont Corral Petroleum Holding, groupe suédo-saoudien à 67,27 % détenu par Mohammed El Amoudi. Le groupe marocain Holmarcom, celui de la patronne des patrons Meriem Bensalah Chaqroun en détient 5,78%. Le restant du capital est constitué par le flottant à la bourse de Casablanca pour 26,95%. De très grandes banques marocaines dont Attijariwafa sont créancières du groupe, mais Abdellatif Jouahri, gouverneur de Bank al Maghrib, la banque centrale, avait estimé à l'automne que ce dossier ne faisait pas porter de "risque systémique" sur le secteur bancaire marocain.
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