Manifestation des salariés d’Astrium à Toulouse contre le plan de réorganisation d’EADS
800 des 2 500 salariés des sites d’Astrium à Toulouse ont manifesté ce 20 décembre. Ils protestent contre la réorganisation d’EADS qui prévoit 5 800 suppressions de postes.
Astrium ne veut pas être sacrifié au nom de la solidarité avec les autres branches d’EADS. Les salariés des sites toulousains d’Astrium l’ont affirmé ce vendredi 20 décembre. 800 d’entre eux (selon les chiffres de l’AFP, mais 1500 selon la CFDT) ont manifesté dans la matinée. De nombreux élus locaux les ont rejoint : le maire de Toulouse, Pierre Cohen (PS), son rival UMP aux municipales, l'ancien maire Jean-Luc Moudenc, ainsi que le député socialiste de la circonscription, Christophe Borgel (PS).
"Non à l'oukase de l'oncle Tom" [Enders], c'est ce que disent + de 1200 salariés #Astrium #Toulouse #intersyndicale pic.twitter.com/K7eb74df2G
— CFDT Astrium (@CFDTAstrium) 20 Décembre 2013
"chantage à l'emploi"
Les représentants des cinq syndicats - CFE-CGC, CFDT, CGT, FO, CFTC - ont pris la parole pour dénoncer d’une même voix les 2 470 suppressions de postes qui pourraient toucher la filiale spatial d'EADS, Astrium, pourtant "rentable", "performante" et "compétitive" selon eux. Ils ont énuméré "les nombreux appels d'offres remportés en 2013, le lancement réussi du satellite Gaia, la récente commande de 18 fusées Ariane qui représente du travail pour des années"... Astrium doit pourtant se rapprocher de Cassidian, le maillon faible d’EADS, au sein d’une nouvelle division "Airbus Défense et Espace".
Les représentants syndicaux, en signe de désaccord avec le plan Enders, ont quitté la réunion du comité d’établissement extraordinaire en fin de matinée après avoir lu une déclaration commune. Ils ont notamment dénoncé le "chantage à ‘emploi" que constituait l’obligation de signer un accord de compétitivité d’ici la mi-2014 pour éviter plus d’un millier de licenciements secs.
nouvelle mobilisation en janvier
Si les syndicats ont fait front commun ce 20 décembre, des nuances existent entre ceux qui demandent "le retrait pur et simple du plan Enders " (CGT) et ceux qui "refusent tout licenciement sec" (CFE-CGC, FO). Une nouvelle journée de mobilisation unitaire est néanmoins prévue en janvier.
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