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Management de transition : Toujours mieux répondre aux besoins d’urgence et de transformation
Les acteurs du management de transition, secoués par les deux confinements et l’attentisme des clients, restent pourtant confiants : expertise et rapidité d’action de leurs managers sont de plus en plus reconnus. Dans le contexte de crise, des modifications sur leurs affectations sont anticipées, en même temps qu’un regain d’activité et une qualification de leur intervention.
«Avec la crise, les types d’affectation des managers de transition vont inévitablement évoluer (…) ils seront désormais susceptibles d’être appelés à davantage de gestion de crise – comme la cession, l’acquisition et la restructuration – avec un impact probable sur les fonctions les plus recherchées » rappelait Karina Sebti, directrice générale du cabinet Robert Walters Management de Transition, dans l’étude européenne sur le marché publiée en septembre 2020.
L’étude qualitative Xerfi*, commandée par la fédération des acteurs France Transition et dévoilée à l’occasion des 2es Assises françaises du Management de transition, en décembre dernier en précise les contours : les types de mission confiées pour 2021 devraient se porter sur la restructuration, la trésorerie, ou encore la revue de la supply-chain.
« Le restructuring n’est pas le gros de nos activités. Nous sommes d’abord des experts de la transformation » nuance de son côté Gilles Marque, fondateur du cabinet Actiss. Alors que 2020 a vu un décalage des missions confiées aux managers de transition et un questionnement des industriels sur leurs besoins immédiats et futurs – autant sur la stratégie que l’opérationnel – les acteurs du management de transition anticipent une année 2021 « chargée ». De forts mouvements sont attendus, avec une exigence de réponse appropriée à des situations chaque fois très spécifique, « autour de l’excellence opérationnelle ou encore de la transformation digitale » anticipe Gilles Marque.
Des fonctions plébiscitées
Alors que l’industrie au sens large concentre plus de 50 % des missions en Management de transition,
particulièrement en Île-de-France, il s’agit aussi du secteur qui a subi les plus fortes baisses de charges d’activité sur l’année 2020. Xerfi le rappelle sans emphase dans son étude : - 12 % d’activité pour l’industrie manufacturière, -29 % pour l’automobile, et jusqu’à – 32 % pour l’industrie aéronautique et spatiale.
Face à cela, plusieurs fonctions sont clairement plébiscitées dans les profils des managers de transition : les finances, car la trésorerie reste le nerf de la guerre pour « tenir », les experts logistique/supply chain/achats, pour sécuriser la production, mais aussi les RH, pour ajuster les effectifs et organiser les nouveaux modes de travail.
« Nous allons très probablement assister à de la restructuration, des évolutions de périmètre d’activité, des rachats et de la consolidation au sein de certaines branches industrielles indique Alexis Soudoplatoff, responsable Practice Industrie et Opération chez Robert Walters. Mais il ne faut pas non plus en conclure que 2021 sera annus horribilis. »
Le responsable prend l’exemple de l’automobile, cité d’ailleurs par d’autres confrères, à l’appui de son ressenti : « Le premier confinement a entraîné une très grosse baisse d’activité, mais les gens ont acheté des véhicules dès la sortie. Certains programmes ont parallèlement accéléré chez les industriels, notamment sur les voitures plus propres. » Et l’intéressé de citer Peugeot et son usine de Poissy, qui s’est mise à produire la nouvelle Opel Mokka, petit SUV thermique (et électrique).
Celui-ci note qu’une autre fonction tire son épingle du jeu, la Qualité-HSE (Hygiène – Sécurité – Environnement) : « Cela fait plusieurs années que ces préoccupations montent et que les besoins de management en la matière explosent dans les entreprises. 2020 n’est qu’une confirmation de cette tendance. »
Chez Procadres International, « nous investissons clairement sur l’expertise 4.0 en accueillant de nouveaux associés, face à une demande en transformation digitale marquée » indique Christophe Graffin, associé et responsable de la practice industrie.
Confiance en la reprise
À l’instar de 80 % de ses confrères interrogés par sondage lors des Assises nationales du Management de transition, Alexis Soudoplatoff anticipe une « reprise de l’activité dès mars/ avril 2021 ». Aucun ne se risque pourtant à s’engager sur des volumes de mission. « Nous sommes sur le même cycle que le consulting, avec du stop-and-go lors des confinements subis » constate Gilles Marque.
Alors que les investissements ont eu tendance à être différés par les industriels, les aides des plans de relance, français et européens, pourraient porter leurs fruits. « On parle, rien qu’au niveau français, d’un équivalent financier de 50 nouveaux sites de production lorsque l’on évoque les efforts consentis pour relocaliser » appuie Alexis Soudoplatoff.
Au-delà des plans de relance, d’autres « moteurs » pourraient relancer le marché du management de transition. Ils tiennent à l’évolution de l’état d’esprit des entreprises, et leurs manières de travailler : la réticence à recruter en CDI restera forte, la flexibilité demeurera une règle, tandis que le mouvement d’externalisation des certaines activités va perdurer.
Sans compter que l’offre de management de transition est de mieux en mieux connue en tant que solution par les entreprises, avec des managers aux profils plus éclectiques susceptibles de séduire les instances décisionnaires et comités de direction…
Interventions qualifiées
Le secteur du Management de transition en France, en croissance de 13 % par an depuis 2016, s’est engagé dans la voie de la qualification de ses process, avec labellisation et structuration de l’offre de service. C’est notamment le cas des cabinets spécialisés, qui pèsent 65 % du secteur.
Alors que les managers de transition répondent traditionnellement à deux formes d’attentes des entreprises mandataires – l’urgence de situation ou la transformation de fond – une part non négligeable des entreprises clientes qui recourent à leur service sont primo-utilisatrices. Le fait que le secteur se professionnalise et structure son offre aide à leur satisfaction et leur fidélisation, tout en faisant monter en compétence les managers intervenants, par ailleurs de mieux en mieux reconnus pour la valeur de leur expérience et leur réactivité d’action.
L’un des autres défis du secteur est d’étendre son territoire d’intervention et la segmentation client. « On assiste à l’ouverture de bureaux de cabinets en régions, afin de s’adresser en proximité à des nouveaux clients » a constaté Jean-Pierre Lacroix, Président de France Transition, à l’occasion des Assises du secteur. Chez Procadres International, une agence s’est ouverte à Lyon il y a 4 ans : « J’y suis en poste, afin d’être au plus proche de notre clientèle locale » précise Christophe Graffin. L’industrie pèse 45 % de l’activité globale du cabinet.
La plupart des acteurs tablent sur une croissance de leur secteur, avec à la clé plus de candidats managers et plus de concurrence entre eux.