Mahle-Behr France lance un deuxième accord de compétitivité
L’équipementier automobile Mahle-Behr France, basé à Rouffach (Haut-Rhin), a obtenu la signature de deux syndicats pour mettre en œuvre un accord de compétitivité, le deuxième en trois ans. Les 870 salariés de l’usine fabriquent des climatiseurs pour l’automobile. Le nombre de départs serait réduit à 105 au lieu de 180.
"La situation actuelle n’est pas une surprise", relèvent les syndicats après la signature de l’accord de compétitivité par la CFE-CGC et l’Unsa. Le précédent accord de maintien de l’emploi (AME) a été dénoncé en septembre 2015 et la direction de Mahle-Behr France avait annoncé le 28 janvier 2016 le lancement d’un plan de sauvegarde de l'emploi ou d’un nouvel accord conduisant à une amélioration de 8% de la rentabilité du site de Rouffach (Haut-Rhin). L’accord passé le 6 mai permettrait de réduire les départs à 105 au lieu de 180 comme annoncé en janvier. Toutefois il peut encore être remis en cause par la CGT et la CFDT.
Pour l’Unsa, un aspect positif est la promesse de la direction de voir arriver en Alsace trois projets industriels destinés à la République tchèque. Les aspects négatifs sont la perte d’un jour de RTT sur la base du volontariat et un quasi gel des salaires jusqu’en 2020. La direction ne s’est pas engagée quant à la sauvegarde de l’emploi sur cette période, ce qui a motivé le désaccord de la CFTC.
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Citée par Reuters, la CFDT considère que le site ne pourra jamais être compétitif face à la République tchèque. La principale inquiétude provient de l’échec du premier AME. Si le plan de départs volontaires avait été bien au-delà de ses objectifs, contraignant même Mahle-Behr France à embaucher une cinquantaine de nouveaux salariés, le retour à une meilleure fortune industrielle n’a pas été observé.
L’Unsa espère que la direction parviendra à trouver les marchés nécessaires au bon fonctionnement du site de Rouffach. La date de 2018 a été fixée par la direction lors des négociations pour évaluer la compétitivité réelle du site, indiquent les syndicats.
Didier Bonnet