Macron dévoile la maquette du futur avion de combat SCAF
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\ 09h41
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Paris et Berlin pensent investir environ 4 milliards d'euros dans ce "système de combat aérien du futur" (SCAF) d'ici 2025, dont 2,5 milliards pour la France, leader du projet piloté par Airbus et Dassault Aviation, selon des sources au ministère français de la Défense.
Devant la maquette, au Salon aéronautique du Bourget (Seine-Saint-Denis), les ministres française, allemande et espagnole de la Défense, Florence Parly, Ursula von der Leyen et Margarita Robles, ont signé l'accord cadre lançant la coopération trilatérale jusqu'en 2030 pour concevoir le SCAF.
D'autres pays européens sont intéressés, dit-on à Paris. Le futur avion devrait avoir au moins un concurrent européen, le Tempest, dont le Royaume-Uni a annoncé le développement avec BAE Systems et le groupe italien Leonardo.
Les 150 millions débloqués par Paris et Berlin doivent financer les premières étapes du démonstrateur espéré vers 2026.
Outre Dassault Aviation et Airbus, Safran, le groupe allemand MTU Aero Engines, Thales et MBDA (Airbus, BAE Systems et Leonardo) participent au projet.
La participation industrielle et financière de l'Espagne n'est pas encore arrêtée.
L'Allemagne est leader sur le projet de char franco-allemand, second équipement militaire sur lequel Emmanuel Macron et la chancelière Angela Merkel ont décidé de coopérer en juillet 2017.
La France espère que les responsables politiques allemands parviendront rapidement à s'accorder sur les futures règles d'exportation communes avec la France, qui doivent permettre d'éviter qu'un pays bloque la volonté de l'autre d'exporter des armements conçus en commun. Sans cette assurance, la viabilité de tout projet serait fragilisée, prévient Paris.
(Michel Rose, avec Jean-Baptiste Vey et Sophie Louet à Paris, édité par Yves Clarisse)