Macron augmente la pression sur Ghosn pour une fusion Renault-Nissan
Selon des sources proches du dossier, interrogées par Reuters, le ministre de l'Economie ferait pression sur Carlos Ghosn. Cela marque un changement de position du gouvernement, plutôt réservé par le passé sur un tel approfondissement de l'alliance entre les deux constructeurs.
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Mis à jour
04 novembre 2015
Emmanuel Macron met actuellement la pression sur le PDG de Renault Carlos Ghosn pour qu'il concrétise une fusion complète avec son partenaire Nissan mais selon des termes fixés par le gouvernement, a-t-on appris de sources au fait du dossier.
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Cette ambition du ministre de l'Economie éclaire sous un jour nouveau le bras de fer qui a éclaté au grand jour en avril quand l'Etat français, principal actionnaire de Renault, est monté au capital du groupe pour s'assurer les droits de vote doubles prévus par la loi Florange.
Elle marque aussi un changement de position du gouvernement, plutôt réservé par le passé sur un tel approfondissement de l'alliance entre les deux constructeurs, de peur que le pouvoir de l'Etat sur l'évolution future de la nouvelle entité s'en trouve dilué. Le mardi 3 novembre, lors des Assises de l'industrie organisées par L'Usine Nouvelle, le ministre de l'Economie assurait qu'il n'y avait "pas de destabilisation de l'alliance de la part de l'Etat français". Mais "l’Etat ne peut pas être un actionnaire au rabais. Il faut rappeler les faits. Il n’y a pas de déstabilisation de l’Alliance de notre part", a-t-il ajouté.
Lire ici notre article Renault/Nissan : pour Emmanuel Macron, " Il n’y a pas de déstabilisation de l’Alliance de notre part "
Emmanuel Macron exhorte ainsi depuis plusieurs mois Carlos Ghosn à mettre sur pied un groupe de travail conjoint avec les représentants du gouvernement pour explorer les scénarios de fusion permettant de sauvegarder usines et emplois en France, ont dit à Reuters plusieurs sources gouvernementales et proches de l'alliance Renault-Nissan.
Selon elles, Carlos Ghosn a ignoré ces demandes et pourrait se trouver contraint, en lieu et place, de "réactiver" ses propres options en matière de consolidation. Parmi elles pourrait figurer le scénario d'une fusion complète avec une moindre influence de l'Etat français, déjà échafaudé en 2013 avec l'assistance de la banque Goldman Sachs puis mis de côté.
"Voilà qui le contraint à aller plus vite que ce qu'il prévoyait", a dit une source proche de l'alliance. "Je pense qu'il ne faut jamais sous-estimer Ghosn."
Des porte-parole de Renault-Nissan et du gouvernement français ont refusé de faire un commentaire sur les scénarios étudiés et les discussions entre le PDG de Renault-Nissan et le ministre de l'Economie. Un porte-parole de Goldman Sachs n'avait pas de commentaire dans l'immédiat.
(Avec Reuters)
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