LVMH inaugure Hélios, le centre de recherche et développement de son pôle beauté
A Saint-Jean-de-Braye (Loiret), LVMH a inauguré lundi 18 novembre Hélios, son nouveau centre de recherche parfums et cosmétiques. Objectif, faire coopérer ses chercheurs sur 18 000 mètres carrés pour élaborer les produits qui génèreront les ventes de demain, réalisées à travers le monde.
A Saint-Jean-de-Braye, à quelques kilomètres d’Orléans (Loiret), s’étendait déjà, sur 55 hectares, l’un des plus grands sites de production de parfums et cosmétiques de luxe de France, celui de Parfums Christian Dior (PCD). Désormais, le site accueille également Hélios, le centre de LVMH Recherche. Un groupement d’intérêt économique rassemblant quatre marques phares de la division beauté du groupe LVMH, qui représente 3 à 4 milliards d’euros de chiffre d’affaires : Parfums Christian Dior (le plus important), Guerlain, Parfums Givenchy et Fresh, une marque de soins basée sur les produits naturels, commercialisée aux Etats-Unis.
Pour gagner en efficacité, LVMH Recherche avait déjà rassemblé ses 250 chercheurs (sans compter une trentaine d’autres basés à Paris) sur le site de PCD. Mais ils y étaient trop à l’étroit. Annoncé en 2008, l’ambitieux projet de leur construire un centre dédié de 18 000 mètres carrés, où ils pourraient à la fois travailler pour leurs marques et sur des projets transversaux, a pris du retard. La première pierre a enfin été posée en octobre 2011. Deux ans plus tard, l’inauguration du spectaculaire "triangle" de six bâtiments, doté d’un atrium couvert en son centre, n’aura finalement pas eu lieu en présence de Jean-Marc Ayrault, un temps espéré.
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Témoignage fort des ambitions de LVMH
Cet investissement de "trente à quarante millions d’euros" n’en reste pas moins un témoignage fort des ambitions de LVMH, qui se dit troisième mondial dans la cosmétique sélective (son parfum J’adore de Dior est numéro un mondial). Car sont aussi bien rassemblés ici la recherche amont (innovation matériaux et technologie, ethnobotanique, sciences du vivant…), le développement des produits de soin, de maquillage et de parfum (pour la formulation et l’industrialisation), les laboratoires contrôlant la sécurité et l'efficacité des cosmétiques, que les fonctions support.
1 200 nouveaux produits et 1 700 formules sont ainsi conçus ici pour l’ensemble des marques beauté du groupe, y compris pour des marques qui ne sont pas membre du GIE, comme Benefit et Sephora. "20 à 25 % du chiffre d'affaires annuel de la division parfums et cosmétiques sont réalisés grâce à ces nouveaux produits, explique Claude Martinez, PDG de Christian Dior Parfums et président du GIE. Cet investissement est la preuve de notre confiance dans cette industrie qui dégage 4 à 5 % de croissance par an. Elle passe les crises relativement facilement, et se renouvelle également au niveau de ses sources de développement. Car lorsque l’Europe est un peu en baisse, l’Asie prend le relais." 90 % de la production de cette division de LVMH part à l’international.
Chez LVMH Parfums et Cosmétiques, 2,5 à 3 % du budget est consacré à la R&D, voire un peu plus dans la partie cosmétique (soins et maquillage) qui représente plus de la moitié de ses activités.
Aider chercheurs extérieurs à faire murir leurs projets
En 2014, Hélios va également lancer le projet Skinovalys avec l’université d’Orléans. Objectif, offrir l’accès aux équipements scientifiques de pointe du site à des chercheurs extérieurs (universitaires ou non), start-up, TPE et PME, afin de valider des concepts en cosmétique. Pour LVMH, pas question de se comporter en "loup", place à la coopération, affirme Marc-Antoine Jamet, secrétaire général du groupe et président du pôle de compétitivité de la Cosmetic Valley. "C’est l’ensemble de l’édifice Dior-LVMH qui fermera les yeux lorsque des PME mettront leurs chercheurs ici."
Gaelle Fleitour
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